En janvier 2014, une fusillade dans une pizzeria de Toulouse avait fait un mort et deux blessés, sur fond de règlement de comptes. Un non-lieu avait finalement été prononcé. Ce que conteste la famille de la victime, âgée de 25 ans au moment des faits.
C'était le 21 janvier 2014, aux alentours de 22h50. Des individus tirent dans une pizzeria, près du quartier des Izards à Toulouse, depuis l'entrée de l'établissement. Ils blessent deux clients et en tuent un troisième. Ce dernier, Miloud Nemar, avait 25 ans.
L'enquête démontre vite que cette victime a en fait été prise pour une autre. Dans le cadre de rivalités entre bandes de trafiquants au sein des cités de Toulouse.
Au terme de l'instruction, un non-lieu est prononcé.
C'est précisément de que refuse la famille de Miloud Nemar. Par la voix de son conseil, l'avocate toulousaine Stella Bisseuil, elle reproche aux enquêteurs de ne pas s'être suffisamment intéressés aux commanditaires de la fusillade, d'avoir "épargné" les instigateurs.
Les trafiquants de drogue à la tête des deux clans rivaux n'auraient été ni interrogés, ni surveillés, selon maître Bisseuil. "Des personnes ont pourtant donné de nombreux renseignements, sous X, explique-t-elle. Mais elles n’ont jamais été entendues ou même placées sous écoute.
Et d'ajouter : "Dans ces cas de règlement de compte, le taux de poursuite est proche de 0%. On parle ici de caïds capables d’assassiner n’importe qui".
L'avocate plaidera donc la réouverture de l'instruction de cette affaire, jeudi 28 juin à partir de 9 heures, devant la chambre de l'instruction de Toulouse.