Michel Barnier à Matignon, la gauche indignée, la droite et l'extrême droite rassurées

Après 52 jours d'attente, de consultations, tergiversations, le président de la République vient de nommer Michel Barnier Premier ministre. Un nom qui circulait de manière instante toute la matinée de ce 5 septembre. Ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ancien commissaire européen, la nomination de ce LR, vieux routier de la politique fait réagir les élus d'Occitanie.

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Michel Barnier va donc succéder à Gabriel Attal. Le président de la République Emmanuel Macron aura mis près de deux mois à nommer un Premier ministre. Les réactions s'enchaînent. L'homme politique au long parcours, âgé aujourd'hui de 73 ans, est loin de faire l'unanimité chez les élus de l'ex Midi-Pyrénées.

Indignation à gauche

Pour la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, la nomination d'un Premier ministre de droite n'est autre qu'un "mépris du vote des Français". Selon elle, cette décision, ne respecte pas "la volonté de changement exprimée dans les urnes". Elle poursuit : "le spectacle donné au sommet de l'État renforce la défiance envers les politiques".

Un message quelque peu brouillé par le communiqué de Régions de France présidé par Carole Delga. Sur le site de l'institution, dans un communiqué, elle affirme : "La nomination de Michel Barnier est celle d’un élu à la fois local, national et européen, soucieux du dialogue et du travail partenarial. La France a besoin aujourd’hui de changer de méthode de gouvernance, en associant tous les acteurs qui partagent les valeurs républicaines." Certains voient dans ces propos un soutien au nouveau Premier ministre.

Le président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini, s'étrangle presque dans un tweet. Il juge incompréhensible que le poste de Premier ministre soit confié à un homme de droite. Un homme qui a "refusé de faire le front républicain".

Même indignation du côté de la députée LFI-NFP de Haute-Garonne, Anne Stambach. "On ne pouvait pas piétiner plus le vote populaire", commente-t-elle. Appelant à manifester dans la rue de 7 septembre. Pour plusieurs organisations de jeunesse, syndicats et pour la France insoumise, il s'agit ce jour-là de défiler contre "l'autocratie", "le coup de force" du président de la République.

Satisfaction à droite

Pour le député du Lot, Aurélien Pradié, qui avait choisi de quitter sa famille politique, les LR lors de l'annonce du rapprochement d'Eric Ciotti avec le RN cette nomination est de bon augure. Le trublion de la droite qui s'était opposé à la réforme des retraites commente la nomination du nouveau premier ministre sur les réseaux sociaux. "Michel Barnier porte une haute idée de ce qu'est la politique et le pays. Il saura réussir."

Brigitte Barèges de son côté, ancienne maire de Montauban, fraîchement élue députée LR de la droite ciottiste, n'a pas encore communiqué sa réaction. Contactée par téléphone ce début d'après-midi, nous lui avons appris la nouvelle ! Un peu surprise, elle a promis de nous faire part de ses commentaires dans l'après-midi.

Le RN en arbitre

Contacté par téléphone, Julien Leonardelli du RN, élu député européen en juin dernier, réagit.

"Enfin ! Le président de la République a trouvé. Il a cherché quelqu'un qui n'aurait pas une censure immédiate du RN. Ce n'est pas quelqu'un qui nous convient politiquement parce que c'est un européiste, un fédéraliste quand nous défendons une Europe de nations. Mais c'est aussi quelqu'un de correct qui respecte nos idées politiques et surtout les électeurs qui ont voté RN aux dernières législatives."

Un homme politique qui respecte et pourrait même partager certaines convergences sur l'immigration notamment. C'est ce que rappelle dans un tweet Bernard Carayon, maire de Lavaur, patron de la droite dans le Tarn.

Du côté du RN pas de censure annoncée, donc à ce jour, mais Julien Leonardelli tempère : Nous attendons maintenant d'entendre son discours de politique générale et de connaître son gouvernement. Mais, à l'heure où je vous parle, nous n'avons pas prévu de censure", confie l'élu qui considère son parti comme l'arbitre incontournable de cette législature.

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