Samy, un enfant de trois ans, a été retrouvé mort dans un appartement d'une commune près de Toulouse, jeudi 16 novembre. Sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue.
L'émotion et l'incompréhension. Ces deux sentiments ont frappé la commune de Saubens, jeudi 16 novembre, après l'annonce de la découverte du corps de Samy, 3 ans, dans l'appartement familial.
Enquête pour meurtre
"J'ai été appelé à 4h du matin", témoigne Jean-Marc Bergia, le maire de cette commune située à une vingtaine de kilomètres au sud de Toulouse. Quelques minutes plus tôt, les secours avaient pénétré dans ce logement social de la commune après avoir été appelés pour le malaise d'un jeune enfant.
Malgré leurs efforts, les secouristes ne sont pas parvenus à ranimer le garçon. Très vite, la mère et son compagnon sont emmenés par les gendarmes de la brigade de Muret où ils sont placés en garde à vue. Difficile d'en savoir plus sur les circonstances du drame mais de nombreux signes semblent pencher vers une mise en cause d'un tiers. Et notamment la présence rapide d'un substitut du procureur sur place et l'ouverture d'une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
École sous le choc
Pour le maire de la commune, c'est la sidération. "On ne comprend pas. J'avais déjà croisé la mère et le beau-père qui semblaient très courtois. Quant à Samy, c'était un enfant animé, dynamique et d'après ce que l'on m'a rapporté, qui s'épanouissait de plus en plus à l'école". Un constat contrasté par les retours des voisins de la famille. "On m'a rapporté que des cris très forts étaient régulièrement entendus", explique le maire.
D'après l'édile de cette petite commune, la famille ne faisait l'objet d'aucun suivi particulier et rien n'avait été constaté par les équipes éducatives de l'école. Ces dernières étaient sous le choc le matin, lorsque Jean-Marc Bergia leur a appris le drame. "Comment faire classe dans ces conditions et comment en parler avec les enfants, c'étaient les questions auxquelles ont dû faire face avec courage l'équipe enseignante.
En soutien, le rectorat de Toulouse a dépêché deux psychologues sur place ainsi qu'un support pour les équipes d'animateurs périscolaires.