Le premier saumon de la saison des migrations a été observé le 26 février dernier au niveau de Golfech (Tarn-et-Garonne). Lors de cette saison de migration, ces poissons sont voués à se reproduire. 165 saumons ont été comptabilisés en 2022.
Le 26 février 2023, le premier saumon atlantique, en provenance de l'océan, a été observé dans la Garonne au niveau de Golfech (Tarn-et-Garonne). Cette observation lance le début de la saison des migrations de saumons. Un phénomène qui se répète tous les ans.
165 saumons comptabilisés en 2022
Ils avaient disparu de la Garonne à la fin des années 80. En 2022, 165 saumons adultes ont remonté le fleuve pour tenter de rejoindre les pieds des Pyrénées. "Ils ont été comptabilisés grâce à la station de contrôle vidéo de Golfech", explique Stéphane Bosc, biologiste et chargé de mission pour l'association Migado, sur le repeuplement et le suivi des poissons.
Ces derniers reviennent en eau douce pour se reproduire. "La migration commence généralement en mars. Mais le gros de la migration, c'est au printemps, jusqu'à avril ou mai. Puis, à partir du mois de décembre, ils se reproduisent", souligne Stéphane Bosc qui précise que "le saumon peut remonter la Garonne jusqu'à la rivière Ariège".
13 jeunes saumons remontant vers la mer observés
Au 6 mars 2023, 13 smolts - des jeunes saumons qui descendent vers la mer - ont été observés entre Camon et Pointis-de-Rivière (Haute-Garonne). Pour que leur migration se passe bien, des pièges à la dévalaison ont été mis en place afin que les smolts, qui pèsent une soixantaine de grammes, ne se coincent pas dans les turbines des centrales hydroélectriques.
"Ces pièges permettent de les capturer pour éviter la mortalité. Ensuite, ils tombent dans un bassin puis on les relâche", développe le biologiste.
La sécheresse n'inquiète pas pour l'instant
À l'heure actuelle, la sécheresse n'est pas une inquiétude. "On ne peut pas savoir tant que l'on n'a pas vu la saison. On pourra faire un bilan à la fin, mais là, c'est trop tôt. La sécheresse, ça nous inquiète par rapport au milieu, mais par rapport à la migration, on ne peut pas encore dire", conclut Stéphane Bosc.
Car plus la Garonne sera basse durant cet été et plus la température de l'eau sera chaude entraînant d'importantes répercussions sur la biodiversité du milieu aquatique.