Le syndicat mixte Decoset, en charge de l'incinérateur du Mirail, à Toulouse (Haute-Garonne) a annoncé ce lundi 6 mars la reconstruction du bâtiment. Même si le site actuel est privilégié, l'hypothèse d'un chantier dans un autre lieu n'est pas complètement écartée.
On s'attendait à davantage de concret, mais il faudra pour le moment s'en contenter. Le syndicat mixte Decoset a tenu une conférence de presse au sujet de l'avenir de l'incinérateur du quartier du Mirail ce lundi 6 mars à Toulouse (Haute-Garonne). Il sera donc question d'une reconstruction et non d'une rénovation. Le lieu devrait être celui que les Toulousains connaissent, sans qu'il soit pour autant complètement défini à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Pour le moment, seules quelques rénovations seront effectuées, comme le système des cheminées ou encore la reconstruction des fours. Coût total de l'opération : 300 millions d'euros selon Decoset. Une opération qui était plus que nécessaire, qui n'empêchera pas pour autant l'usine de fonctionner.
Car en effet, l’incinérateur de déchets du quartier du Mirail à Toulouse est considéré comme le plus polluant de France. D’après les données publiées en septembre 2022 par l’association Zero Waste, sa cheminée a recraché 322 tonnes d’oxyde d’azote dans l’atmosphère. Une quantité équivalente aux trois plus grosses usines de traitement de déchets de France.
50 kilos de déchets en moins pour les habitants de la Métropole
A ce jour, l'incinérateur du Mirail brûle 290 000 tonnes de déchets. A l'horizon 2032, en prenant en compte l'augmentation de la population et une demande de réduction de 50 kilos des déchets par habitant (soit une baisse estimée entre -21% et -23%), il devrait en brûler 240 000 tonnes.
Les associations comme Zero Waste réclamaient qu'il n'en brûle que 150 000 tonnes maximum, de façon à réduire les nuisances pour les habitants du quartier. Un objectif "impossible" pour le syndicat mixte chargé du projet : l'effort demandé aux populations serait beaucoup trop important.
La reconstruction dans un autre lieu n'est pas écartée, mais ...
Decoset reste à l'écoute des autres lieux évoqués, notamment par les associations. Ces dernières avaient notamment proposé le quartier de Saint-Simon. "Inenvisageable car inondable" d'après le syndicat mixte. Une enquête publique sera mise en place à la mi 2026 pour étudier toute autre proposition. Mais à ce jour, une reconstruction au Mirail reste l'option principale.
En octobre dernier, le syndicat mixte Decoset avait lancé une concertation publique au sujet de cette usine de traitement. Il était alors question de trois projets : la rénovation de l'usine, sa reconstruction sur le même site ou le maintien en l'état. Le collectif de défense du quartier Saint-Simon réclamait alors à travers d'une pétition une quatrième option : la reconstruction loin des zones habitées.