À l'appel des écologistes et de LFI, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue ce samedi 7 septembre à Toulouse pour protester contre la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre. Ils dénoncent "un coup de force" du président de la république et un vol du résultat des législatives.
Les manifestations étaient programmées depuis plusieurs semaines mais elles ont pris un nouveau tour, deux jours après la nomination du LR Michel Barnier à Matignon. La gauche s'oppose à ce "coup de force".
"Lucie Castets à Matignon"
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce samedi 7 septembre dans toute la France. Plus de 150 rassemblements à l'appel des écologistes et de la France Insoumise pour protester contre le refus d’Emmanuel Macron, de nommer un Premier ministre, issu du Nouveau Front Populaire.
Nous étions des milliers déterminés à Toulouse pour revendiquer la gauche au présent à l’initiative de la jeunesse !
— Christophe Bex (@ChristopheBex) September 7, 2024
Lucie Castets à Matignon
Mobilisation
Censure du premier ministre #MarcheDestitution #censurebarnier #7septembre2024 pic.twitter.com/kn86m9n0Mg
Dans le défilé des slogans directs comme "Macron tu nous casses les urnes" ou encore "Vite une 6ème République !". "Nous avons gagné les élections le 7 juillet 2024 et on demande que Lucie Castets soit à Matignon", lance le député de Haute-Garonne Christophe Bex.
"Moi je suis en colère"
Dans la foule, toutes les générations se mélangent. Des jeunes venus en masse, mais aussi des retraités et des familles. "Moi je suis en colère" avoue cet étudiant. "C'est du grand n'importe quoi de nommer Barnier à Matignon et il est temps de dire non pour que ça bouge".
Plus loin ce quinquagénaire ne se voyait pas rester à la maison ce samedi. "Il ne faut pas se résigner, il faut continuer à faire savoir que tout cela ne convient pas". Un point de vue partagé par les élus LFI présents dans la manifestation.
"On s'est fait voler l'élection"
"Les électeurs de gauche ont le sentiment de s'être fait voler cette élection par Emmanuel Macron", affirme François Piquemal, député LFI de la Haute-Garonne. "Le Nouveau front populaire est arrivé en tête et on nous nomme un homme de droite, issu d'un parti qui a fait 7%. C’est insensé".
Le défilé s'est déroulé dans le calme. Vers 18H30, les manifestants se sont retrouvés bloqués sur le boulevard par les forces de l'ordre à hauteur de la place Arnaud Bernard. Il n'y a pas eu d'incident à déplorer.