La Coordination des Intermittents et Précaires a appelé à un rassemblement devant le Théatre Daniel Sorano à Toulouse à 14h. Une trentaine de manifestant a ensuite tenté de pénétrer dans les locaux du Medef mais en a été empêché par la police.
Les intermittents demandent l'abrogation de l'accord du 22 mars 2014.
Selon un communiqué de la Coordination, "pour toute personne ouvrant des droits de misère, la nouvelle règle qui oblige d'aller jusqu'à l'épuisement de ses droits afin de profiter de "droits rechargeables" est une calamité : c'est la peine de misère perpétuelle.
Nous sommes d'ailleurs aujourd'hui de plus en plus confronté-es à des situations dramatiques : perte des droits, contrôles de Pôle emploi, personnes bloquées au régime général et dont l'accès à des régimes spécifiques (intermittence, intérim,..) est devenue mission impossible."
Vidéo : le reportage de Yan Olivier d'Amontloir et Luc Truffert
Ce qui change avec l'accord UNEDIC du 22 mars 2014
Mise en œuvre de droits rechargeables à l’assurance chômageAvant l'accord UNEDIC
Lorsque le demandeur d'emploi retrouvait un travail et perdait à nouveau son emploi, il n'avait pas épuisé totalement ses droits à indemnités. Il pouvait bénéficier du reliquat antérieur non consommé dans deux cas :
- s'il n'avait pas acquis de nouveaux droits, il bénéficiait du solde de droit précédemment acquis avec un délai d'échéance de trois ans (entre la date d'admission antérieure et la date de la nouvelle inscription) ;
- s'il avait acquis de nouveaux droits, il bénéficiait du montant le plus élevé en comparant le reliquat de droit existant et le nouveau droit à indemnisation.
Après l'accord UNEDIC
Avec les droits rechargeables, il y a une capitalisation sur le montant des droits restants, on additionne les droits acquis et les droits nouveaux. Ainsi, plus une personne travaille, plus elle accumule de droits à l'assurance chômage.