Alors que la grève dure depuis 7 semaines, la direction a fait de nouvelles propositions ce mardi. Les grévistes se prononceront mercredi matin sur la suite du mouvement. "La parole est aux salariés", selon le délégué CGT.
La direction de Tisséo a fait de nouvelles propositions ce mardi à l'intersyndicale, alors que le conflit avec les chauffeurs de bus est entré dans sa 7ème semaine. "Des mesurettes", selon un délégué syndical, loin des revendications des syndicats (3 % d'augmentation de salaires). Mais des propositions quand même, qui seront soumises au vote des salariés à partir de ce mercredi matin. Le résultat de cette consultation pourrait n'être connu que vendredi matin.Ces propositions, d'après nos informations, portent notamment sur l'intéressement et l'étude de la revalorisation des plus bas salaires. Mais pas de proposition d'augmenter tous les salariés au-delà des 0,45 % issus de la négociation annuelle obligatoire (NAO).
Avec ces nouvelles négociations, on pourrait s'acheminer vers une sortie de grève, qui serait honorable pour tout le monde. La direction pourra toujours dire qu'elle n'a pas céder sur les augmentations générales de salaires et les syndicats se satisferont sans doute d'avoir obtenu des avancées, alors qu'au début du conflit le dialogue était complètement bloqué.
Mais l'issue du conflit n'est pas encore trouvée. "La parole est donnée aux salariés", indique Guy Daydé, délégué CGT, pour qui "on n'aurait jamais dû en arriver là !". Ce sont les salariés qui décideront si le mouvement doit entrer lundi prochain dans sa huitième semaine.
Depuis le 30 mars (à l'exception des deux semaines de vacances de Pâques) le conflit s'est enlisé et gêne considérablement les déplacements quotidiens des Toulousains.
Pierre Cohen dénonce "l'inertie" de Jean-Luc Moudenc
Bien que les salariés de Tisséo ne soient pas des agents de la ville de Toulouse ou de la Métropole, le dossier des transports est éminemment politique. Jean-Luc Moudenc, maire UMP de Toulouse, veut laisser la main aux dirigeants de Tisséo et ne souhaite pas négocier directement avec les syndicats. Mais il ne manque pas une occasion dans la presse de faire savoir qu'il ne veut pas "céder" aux grévistes pour ne pas créer un précédent.Son prédécesseur, Pierre Cohen (PS), n'a pas raté l'occasion dénonçant "l'inertie" de Jean-Luc Moudenc qui "porte la responsabilité des deniers publics, mais aussi celle de la qualité de vie des citoyens", rappelant au passage que le nouveau maire, alors dans l'opposition, avait "donné des leçons de dialogue social" à Pierre Cohen lors de la grève pour l'inauguration du tramway en 2013.