En la Cathédrale Saint-Etienne, les grands pontes de la médecine et les représentants de la ville de Toulouse ont rendus hommage à Louis Lareng. L'ambiance est chaleureuse à l'image du fondateur du SAMU d'après les hommes et les femmes dans l'assemblée venus lui rendre hommage.
Sur le parvis de la cathédrale Saint-Etienne, les chants religieux résonnent.
Vers 11h30, la cérémonie d’hommage touche presque à sa fin.
Près de la haie d’honneur, formée d’un côté par des militaires, de l’autre par des membres de la protection civile, se trouve une jeune femme de 26 ans.
Argana Bessier attend que le cercueil sorte de la cathédrale pour un dernier adieu.
Lorsqu'on lui demande si elle connaissait le professeur Louis Lareng, ses yeux se remplissent de larmes.
Elle a 16 ans quand elle rencontre le fondateur du SAMU, à l’association Protection Civile, association créée par Louis Lareng.
Aujourd’hui, la jeune femme ne travaille plus au sein de la protection civile. Elle ne l’avait pas vu depuis un moment, mais elle souhaitait par sa présence témoigner de sa reconnaissance.Quand les portes ne s’ouvraient pas facilement pour moi, lui, a cru en mes capacités.
A la protection civile, il m’a confiée des missions humanitaires. Il m’a donné des coups de pouces pour trouver des stages, du travail.
C’est une page qui se tourne. Je crois suffisamment en l’humanité qu’il nous a transmise à tous pour que nous continuions sans lui. On dit que les parents éduquent leurs enfants pour apprendre à vivre sans eux, c’est ce qu’il a fait, conclut Argana Bessier en pleurs.
On a travaillé 10 ans ensemble à la protection civile. Il me disait souvent que c’était sa passion de travailler. Il répétait : « Le travail me fait vivre, et sans le travail… C’était un grand homme, très humble et une partie de nous part avec lui aujourd’hui.
« C’était un visionnaire, un acharné de travail »
Peu avant midi, le cercueil est sorti de l’église, accompagné de ses décorations. Dans l’assistance, beaucoup ignoraient ses titres de grand officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du mérite ou bien commandeur des palmes académiques. Sur un second coussin, une médaille récompense aussi son engagement pour la télémédecine.Il y a une dizaine d’années, Maryse Guillaume, alors chargée de mission télésanté à la Fédération Nationale des Infirmiers, le rencontre à plusieurs reprises.
L’infirmière libérale se rappelle de son accent rocailleux et de sa présence aux réunions.
Michel Humenry, un de ses voisins qui habite à 5 kilomètres du village d’origine de Louis Lareng dans les Hautes-Pyrénées a aussi fait le déplacement. Il a senti le besoin d'être là :C’était un visionnaire. Il me disait : « il faut exporter notre modèle à l’international. » Son seul souhait était d’améliorer l’accès des données personnelles pour venir le plus vite en aide aux patients. Tout ce qu’il a fait a toujours été dans l’intérêt des patients.
C’est là-bas, au cimetière d'Ayzac-Ost que son inhumation aura lieu dans l'intimitéUn grand personnage, généreux avec beaucoup de caractère. C’était un Pyrénéen solide
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