"On ne sait pas à quel prix on va travailler !" : après les agriculteurs, les taxis appellent à la grève contre le covoiturage sanitaire obligatoire

Les chauffeurs de taxis de Haute-Garonne appellent à un nouveau mouvement de grève le 24 janvier 2024, reconductible, à Toulouse (Haute-Garonne). Comme en décembre 2023, ils protestent toujours contre le covoiturage sanitaire obligatoire.

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Après leur mouvement de grève du 11 décembre 2023, les chauffeurs de taxi de Haute-Garonne s'apprêtent à nouveau à se mobiliser, mercredi 24 janvier 2024. Une grève reconductible pour protester contre le covoiturage sanitaire obligatoire. La caisse nationale de l'assurance maladie, veut rendre obligatoire le transport groupé de patients dans le cadre de transports sanitaires. Lorsqu'ils seront appelés pour transporter des patients pour des trajets médicaux, ils devront assurer le déplacement de plusieurs patients à la fois. 

Ces professionnels ont jusqu'au 1er février pour signer leur avenant à la convention précédente, sous peine d'être déconventionné. 

Tarif non précisé

Mais selon l'UNT 31, la CNAM ne proposerait pas un avenant mais une nouvelle convention, renouvelable chaque année pendant cinq ans, dont certains termes restent à préciser. "On ne nous dit pas à quel prix on allait travailler ! ", précise Rémy Tampellini, secrétaire de l'Union nationale des taxis 31. 

La précédente convention négociée en 2018 était valable pour cinq ans avec des tarifs fixés pour chaque département. Le document comportait également une clause de revoyure en fonction du taux d'évolution des dépenses et du taux de remise. 

"Dans la convention actuelle, on avait un taux de remise à 16%. Là, on a un taux qui a disparu. La sécurité sociale peut potentiellement nous dire dans trois ans, il faut nous faire une remise de 30% si vous voulez continuer à travailler avec nous, détaille Rémy Tampellini. Tout augmente, le carburant, l'entretien. On a des familles à nourrir, des sociétés à faire tourner. On ne peut pas travailler à perte. C'est comme si on signait un chèque en blanc."

Opération au départ de Blagnac

L'UNT 31 qui déplore que les termes proposés à la base ne soient plus les mêmes, demande que ce délai du 1er février soit repoussé d'un mois pour travailler sur une future convention. 

Comme en décembre dernier, les taxis se fixent rendez-vous à 6 h 30 à l’aéroport de Blagnac pour une opération de filtrage et de ralentissement sur la rocade dans les deux sens avant de rejoindre le centre-ville. Ce mouvement reconductible pourrait rejoindre celui des agriculteurs. 

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