"On pensait qu'ils jouaient à touche-pipi " : un élève de 10 ans accusé d'attouchements sexuels sur ses camarades, des parents déposent plainte

INFO FRANCE 3 OCCITANIE. Une affaire d'agression sexuelle entre mineurs à Noé près de Toulouse. 5 parents d'élèves viennent de déposer une plainte auprès de la gendarmerie. Leurs enfants âgés de 9 et 10 ans auraient été agressés sexuellement par un autre camarade dans leur école primaire. Un papa évoque des fellations et des attouchements sexuels.

Des parents d'élèves ont porté plainte samedi 18 mai 2024 à Noé, une commune située au sud de Toulouse en Haute-Garonne. Leurs enfants auraient été victimes de violence sexuelle de la part de l'un de leur camarade de classe. 

"Notre enfant ne nous avait rien dit"

Pour Sylvain Fenoul, c'est un coup de massue. Ce père de famille vient d'apprendre que son fils, âgé de seulement 9 ans, avait subi des violences sexuelles de la part d'un élève de son école primaire à Noé au sud de Toulouse. Il a porté plainte auprès de la gendarmerie le 18 mai 2024.

"Notre enfant ne nous en a jamais parlé", confie le père de famille. "Mais il a tout raconté à la maîtresse et la psychologue scolaire qu'il a vue par la suite. On parle de fellation et de zizi dans les fesses. Ça va au-delà d'attouchements sexuels, c'est grave". 

L'agresseur présumé toujours scolarisé

Les faits remontent à l'année dernière. Les deux enfants sont dans la même classe et lors de révisions communes avec la grand-mère de la victime, elle laisse les deux enfants dans la chambre : "Elle les a retrouvés les fesses à l'air", raconte Sylvain Fenoul. "Au début, on ne s'est pas inquiété, on a pensé qu'ils jouaient à touche-pipi et on les a grondés". 

Mais lors d'un temps d'échange, organisé récemment à l'école, "un autre enfant aurait craqué devant la maîtresse et avoué avoir, lui aussi, subi des violences de la part du même élève". Des faits qui remonteraient au début du mois de mai. Sylvain Fenoul comprend alors que son fils n'est pas la seule victime : "Le problème, c'est que tout le monde est au courant et cet élève est toujours scolarisé", s'indigne le père de famille. 

Cinq plaintes déposées

Depuis, d'autres témoignages seraient venus corroborer les allégations d'agression sexuelles. 5 parents d'élèves ont déjà porté plainte, dont un père, qui aurait surpris une scène de fellation dans la piscine familiale. Contacté, le rectorat de Toulouse assure avoir eu connaissance des faits début mai, après que des enfants se soient plaints en interne. Les services de l'Etat précisent qu'ils prennent l'affaire très au sérieux mais souligne que les faits auraient eu "lieu à l’extérieur de l’école". L’enfant accusé fait l’objet d’un suivi psychologique renforcé.

La gendarmerie poursuit son enquête. La psychologue scolaire qui a reçu les enfants a été entendue. Le parquet de Toulouse confirme l'ouverture de deux enquêtes : l'une sur les agissements présumés de cet enfant de 10 ans, l'autre, ouverte par les services sociaux, sur l'environnement familial pour déterminer les responsabilités.

Jean Fenoul, lui, demande avant tout "que cet élève ne soit plus en contact avec son fils".