"On roule à perte, à la gloire des plateformes comme Uber et Bolt" : les chauffeurs VTC en opération escargot pour réclamer des courses mieux payées

Le retour des vacances de la Toussaint s'annonce mouvementé, ce lundi 4 novembre 2024, sur les routes de Toulouse (Haute-Garonne). Les chauffeurs VTC vont se mobiliser et mener une opération escargot tôt dans la matinée pour dénoncer les tarifs des courses fixés par Uber et Bolt.

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Ils devraient se rassembler à partir de 6h30, ce lundi 4 novembre 2024, du côté de Sesquières, au nord de Toulouse. Les chauffeurs de VTC sont remontés contre les pratiques des plateformes de réservation. Et pour se faire entendre, ils ont décidé de manifester sur les routes. Des convois roulant au ralenti sont à prévoir sur le périphérique et du côté de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Des courses à trop bas prix

"Respectez notre travail, revalorisez nos tarifs", voilà la principale revendication des chauffeurs de VTC toulousains. Ce qu'ils dénoncent, ce sont les pratiques commerciales des plateformes de réservation comme Uber et Bolt. Des courses pas assez payées, selon les chauffeurs qui rencontrent des difficultés financières.

Un accord prévoit que la rémunération des chauffeurs ne peut pas être inférieure à un euro du kilomètre. C'est la garantie minimale de revenu horaire d'activité. Un accord qui ne serait pas respecté, selon le secrétaire général du syndicat FO-INV. "Aujourd'hui, on roule à perte, à 50 centimes du kilomètre, à la gloire des plateformes", affirme Brahim Ben Ali

À LIRE AUSSI : "Il ne nous reste plus que des miettes" : colère et mobilisation des chauffeurs de VTC à Montpellier

Outre la hausse des tarifs, et comme les chauffeurs à Montpellier en janvier 2024, les manifestants réclament également l'arrêt des inscriptions afin de limiter le nombre de chauffeurs de VTC. Et il faudrait aussi éliminer les faux profils.

On inonde le marché avec des chauffeurs alors qu'il y a une ultra précarité qui touche notre profession. On envoie des gens au casse-pipe.

Brahim Ben Ali, secrétaire général du syndicat FO-INV

Les chauffeurs pourraient bien porter ses revendications directement aux portes des bureaux d'Uber et Bolt à Toulouse. "Des plateformes qui décident de tout", dénonce le syndicat FO-INV évoquant une "indépendance des chauffeurs muselée".

Où cela risque de bloquer ?

Plusieurs itinéraires pour cette opération escargot sont envisagés, selon nos informations. Les chauffeurs devraient tout d'abord se rassembler à Sesquières, à 6h30, avant de prendre la direction de l'aéroport de Blagnac. Attendez-vous à des ralentissements sur le périphérique A620 en direction de Bordeaux. Les chauffeurs de VTC pourraient ensuite stationner sur les différents ronds-points menant à l'aéroport.

Autres convois possibles : en direction des plateformes de mise en relation. Des perturbations sont à envisager sur la rocade, dans le secteur de Saint-Martin-du-Touch. Mais également en direction du centre-ville de Toulouse.

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