"On se demande où on va atterrir" : le désarroi de familles en Haute-Garonne après l’effondrement d'une toiture

La toiture d’un immeuble de copropriété à Aucamville près de Toulouse (Haute-Garonne) s’est effondrée le 26 mars, laissant à la rue une vingtaine de familles. Les habitants se retrouvent désemparés.

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Samedi 26 mars aux alentours de 15h00, “on a entendu un gros boom. Et des craquements”. Ce gros “boom” décrit par les habitants d’une copropriété d’Aucamville (Haute-Garonne), provient de la charpente du toit qui s’est effondrée, détruisant au passage plusieurs logements. “Je n’ai rien compris, tout est arrivé d’un coup, je pensais que quelqu’un était tombé du toit”, relate Marine Lacombe.

Cette mère de famille a acheté il y a un an et demi un bien dans cette résidence. Samedi après-midi, 26 mars 2022, elle était chez elle avec son compagnon et ses deux enfants en bas âge. Si la famille a pu trouver refuge chez des proches, leur logement fait partie des plus touchés par l’effondrement. “La terrasse est complètement détruite. On est à la rue”. 

Comme eux, une cinquantaine d’autres habitants ont été contraints de quitter les lieux. Lundi, la municipalité d'Aucamville a pris un arrêté pour la mise en sécurité de la bâtisse et interdit aux habitants de pénétrer dans leurs logements “pour des raisons de sécurité”. “Les occupants de l’immeuble doivent être évacués sans délai”, a précisé la mairie dans son arrêté publié lundi. 

“On se demande où on va atterrir" 

Ce copropriétaire fait partie des sinistrés. Acheteur d’un bien en août 2021, il a contracté un prêt immobilier pour acquérir ce bien et, aujourd'hui, il considère avoir tout perdu lors de l'effondrement. “C’est une véritable catastrophe”. 

L’incertitude d’un relogement plane également sur les copropriétaires sinistrés. Si la municipalité d'Aucamville a proposé de prendre en charge trois nuits à l’hôtel et que les assurances habitation en prennent cinq autres à leurs frais, les familles sont à la recherche d’une solution à long terme.

On n’envisage pas qu’il y ait eu un vice caché

Olivier Peries, co-propriétaire

Pour Marine Lacombe, la situation financière est particulièrement compliquée. Mère de deux enfants dont un nourrisson, elle se sent abandonnée. “On se demande où on va atterrir. On a un crédit, on est endetté jusqu’au cou, on ne va pas s’en sortir si on doit payer un loyer à 1 300 euros dans les environs”. 

Interrogations autour de la prise en charge

Epuisés “physiquement, moralement et mentalement”, les copropriétaires dénoncent de façon unanime le silence du syndic de copropriété. “Il ne s’est même pas déplacé lorsque les pompiers sont intervenus”, fustige Olivier Peries. “Il a fallu attendre lundi” indique cet aide-soignant. En arrêt maladie pour dépression nerveuse depuis l’effondrement de la charpente, il juge être laissé à l'abandon. “On n’envisage pas qu’il y ait eu un vice caché, mais on sait que ce n’est pas lié au vent. C’est peut être un défaut de fabrication mais on ne veut pas se mouiller”, tente-t-il, désemparé. 

Propriétaire des combles, le syndic de copropriété est le seul acteur à même d’intervenir sur les lieux du sinistre. Contactée au sujet de la prise en charge des copropriétaires à Aucamville, la municipalité n’a pas encore donné suite à nos sollicitations. En attendant, "ce soir, on nous annonce de la pluie. Nos maisons vont devenir des éponges", achève Olivier Peries.

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