Opération escargot annoncée dès 9h30, au nord de Toulouse ce mercredi 28 septembre. Les fédérations d’employeurs du secteur médico-social, du sanitaire et du social se mobilisent et dénoncent des inégalités entre le secteur public et privé. " Les oubliés du Ségur" demandent des revalorisations salariales.
Dans la ville rose, huit organisations de fédérations d’employeurs appellent à la mobilisation à travers une opération escargot, qui démarre ce mercredi matin à 9H30 depuis le Marché d’intérêt national de Toulouse (MIN).
Selon les employeurs du secteur, depuis les consultations liées au Ségur de la santé, les mesures de revalorisation des professionnels du secteur médico-social, social et sanitaire font toujours l’objet d’inégalités entre le secteur public et le secteur privé non-lucratif. " Nous sommes les oubliés du Ségur, pourtant Monsieur Macron disait en janvier dernier que les métiers du social étaient au cœur de notre pacte social républicain", s'agace Andres Atenza, délégué syndical de Nexem, principale organisation professionnelle d'employeurs associatifs du secteur médico-social. Ils demandent à l’État, une revalorisation des salaires des personnels du secteur.
" Ce n'est pas dans nos habitudes d'être en grève et mobilisés comme aujourd'hui mais là, la coupe est pleine"
Andres AtenzaDélégué syndical Nexem
Opération escargot des employeurs du secteur médico-social
Le départ est prévu ce mercredi 28 septembre à 9h30 au Marché d’intérêt national de Toulouse (MIN). Les manifestants prendront ensuite l’avenue des États-Unis, puis l’avenue des Minimes, direction le conseil départemental avant de terminer leur déplacement, place Saint-Etienne, devant la préfecture.
Revalorisation salariale
Selon les professionnels, les acteurs de la protection de l’enfance, les personnels logistiques et administratifs dans le secteur du handicap ne sont pas concernés par la revalorisation salariale du Ségur de la santé. Ils pointent des inégalités entre le secteur public et le secteur privé non-lucratif. Avec pour conséquence directe, une perte d’attractivité de certains métiers.
"Les hommes d'entretien, les comptables, les chauffeurs qui transportent les enfants à l'école..., 30% de nos effectifs qui font tourner les boutiques ne sont pas valorisés. Les salaires sont très bas, ce n'est plus possible! Nous demandons à l'Etat une juste revalorisation, l'équité, et les moyens pour faire correctement notre job.
Andres Atenza, délégué syndical Nexem
Pénurie de personnels
Les organisations professionnelles dénoncent aussi des salaires très bas, souvent en-dessous du SMIC dans le secteur médico-social. Les structures peinent à recruter et souffrent d’un manque de soignants, d’aides-soignants, de personnel administratif et éducatif.
Nous mettons en danger les usagers, nous sommes obligés de travailler dans les secteurs de l'enfance, de l'handicap avec des personnels qui ne sont pas formés, cela est très grave. Nous manquons de personnels et si il n'y a pas de revalorisation, nous employeurs seront obligés de fermer des structures!
Andres Atenza
Enfin, les employeurs du secteur médico-social demandent à l’État de garantir le financement de ces revalorisations salariales afin que les associations comme les fédérations ne s’endettent pas.
Les employeurs que nous sommes attendons toujours des dotations de l'Etat de l'ordre de 20 à 30%! Les associations sont en danger car elles n'ont pas la capacité financière de payer les salaires", précise le délégué syndical de Nexem.
Andres Atenza, délégué syndical Nexem