Pour Georges Méric, président du Conseil Départemental de la Haute-Garonne, l'installation du vaccinodrome à l'île du Ramier de Toulouse les 27 et 28 mars derniers n'était qu'un "événement médiatique". Il déplore le manque de doses permettant d'accélerer une vaccination à grande échelle.
Le coup de gueule de Georges Méric : interrogé ce vendredi 2 avril sur France Bleu et France 3 Occitanie, le président socialiste du Conseil Départemental de la Haute-Garonne a fustigé le retard pris par la gouvernement dans la campagne de vaccination de tous les Français pour éradiquer la pandémie liée la propagation du Covid-19.
"En tant que médecin, je peux affirmer que la vaccination de masse, et je dis bien de masse, est le seul moyen de sortir de ce cauchemar.", explique l'élu qui estime que l'opération d'injections à grande échelle réalisée le week-end dernier à Toulouse n'est qu'un coup de communication.
"C'est un événement médiatique, on fait des images le week-end, on vaccine 2000 personnes (4250 selon les chiffres officiels, ndlr), mais il y a 1 million 400 000 personnes en Haute-Garonne", a ironisé M.Méric.
5 projets de vaccinodromes en Haute-Garonne
L'élu socialiste estime qu'il faut impérativement rapprocher les vaccinodromes des habitants. Il milite pour que le Conseil Départemental, en lien avec l'association des maires et les médecins du territoire multiplie le nombre de centres de ce type en Haute-Garonne. Et évoque des projets de création de vaccinodromes à Noé, à l'Isle-en-Dodon, à Montastruc-la-Conseillère, à Grenade ou des possibilités d'agrandissement pour celui de Villefranche-de-Lauragais.
"Où sont les vaccins ?"
Mais pour Georges Méric, le problème reste l'approvisionnement en doses d'injection. Alors que la préfecture de la Haute-Garonne annonce l'ouverture du vaccinodrome toulousain de l'île du Ramier, 7 jours sur 7, à compter de mercredi 7 avril prochain, il lance un avis de recherche. "Où sont les vaccins ? Il y a eu une impréparation totale, on a quatre mois de retard, on attend les vaccins tous les jours. On a créé par exemple une équipe mobile du Département pour aller vacciner des personnes dépendantes à leurs domiciles ou des personnes âgées dans des résidences, mais on a pas les vaccins pour elles", regrette le président du Département.