Après la percée historique du Rassemblement National (31,5%) et de Reconquête! (5,5%) aux élections européennes, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, sonne l'alarme. Pour elle, ce "raz-de-marée" de l'extrême droite, combiné à la dissolution annoncée par Emmanuel Macron, crée "une situation politique inédite" où la responsabilité de la gauche est "historique".
Après le coup de tonnerre de cette soirée électorale du 9 juin 2024, Carole Delga est la première personnalité politique d'Occitanie à s'exprimer sur la victoire du Rassemblement National et l'annonce de la dissoluton de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
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Pour la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, "le message est limpide : le peuple de France est excédé et demande un changement de politique".
A voté 🗳️#9juin#ElectionsEuropéennes2024 pic.twitter.com/8sytACRfjG
— Carole Delga (@CaroleDelga) June 9, 2024
L'élue socialiste voit dans ce vote une sanction du "macronisme" et un rejet de "l'injustice, la précarité sociale, la peur du déclassement et le sentiment de mépris" ressentis par de nombreux Français. Pour elle, "c'est la fin du macronisme. La dissolution n'y changera rien."
"L'heure est grave, la gauche doit s'unir"
Face à cette situation inédite, Delga estime que "la responsabilité [de la gauche] est historique". Selon elle, la gauche et l'extrême droite constituent désormais "les seules alternatives au pouvoir actuel" aux yeux des Français.Elle appelle donc à sortir "des logiques partisanes pour rassembler la gauche et ses idées" autour d'un "projet de justice sociale et de transformation écologique". Un rassemblement qu'elle juge nécessaire pour "battre l'extrême droite" et proposer "une véritable alternative républicaine".
Pour la présidente de la région Occitanie, ce projet de gauche unie doit être "clair" et apporter "des solutions concrètes au pouvoir d'achat, à l'éducation, à l'accès aux soins, à la sécurité et à la lutte contre le réchauffement climatique". Un projet porté par "les citoyens, les associations, les syndicats, les intellectuels..." Convaincue qu'"un gouvernement de gauche est possible", l'élue socialiste affirme sa détermination à "prendre toute [sa] part dans la construction de ce projet positif". Pour elle, "l'extrême droite au pouvoir n'est pas inéluctable".