Papillomavirus et prévention des cancers : ce qu'il faut savoir sur le vaccin bientôt généralisé dans les collèges

Une campagne de vaccination contre les papillomavirus, responsables de cancers de l'utérus, sera lancée pour les élèves dans tous les collèges de France et d'Occitanie à la rentrée de septembre. On vous dit tout sur ce vaccin, son coût et son intérêt.

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Elle sera lancée dans les collèges à la rentrée scolaire 2023. Explications sur cette campagne de vaccination contre les papillomavirus, destinée à réduire les cas de cancers.

Près de 70 000 collégiens à vacciner

C'était le 28 février 2023. Lors d'un déplacement en province, Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d’une campagne de vaccination contre les papillomavirus pour la rentrée de septembre 2023.

Près de 70 000 collégiens sont concernés par cette campagne. Des équipes mobiles interviendront dans les 584 établissements publics et privés de la région. "L'objectif est de réaliser le schéma complet de la vaccination sur l'année scolaire pour au moins 30% des adolescents", explique l'ARS, l'Agence Régionale de Santé.

6000 cas de cancer annuels

La vaccination contre les HPV (Human Papillomavirus) est recommandée depuis 6 ans pour les filles âgées de 11 à 14 ans et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Ces infections, pour la plupart sexuellement transmissibles, sont généralement bénignes. Mais elles peuvent aboutir à un cancer, car les préservatifs ne suffisent pas à protéger.

Elles sont à l'origine de 6 000 cancers par an en France, dont la moitié concerne le col de l’utérus. Chez les hommes, elles peuvent aussi provoquer des cancers de l’anus et de la sphère ORL. Le vaccin est efficace contre 90 % de ces infections.

Vaccin gratuit et non obligatoire

La France est très en retard par rapport aux autres pays européens dans la lutte contre les papillomavirus. Dans l'hexagone, à peine plus de 40 % des filles de 16 ans et moins de 10 % des garçons sont vaccinés. Le vaccin a été accusé de provoquer des scléroses en plaques, mais l'Institut National du Cancer rappelle "qu'aucune étude scientifique n'a montré de lien entre les 2".

Les collégiens, en classe de 5ème, pourront bénéficier gratuitement du vaccin, "meilleure protection contre les cancers liés aux papillomavirus humains" selon les scientifiques. Un accord parental sera toutefois nécessaire et la vaccination ne sera pas obligatoire.

Une expérimentation est déjà menée dans la région Grand Est depuis deux ans. Le taux de vaccination est passé de 9 à 27% la première année et jusqu'à 31% la seconde, selon les derniers chiffres du Ministère de la Santé.

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