"C'est irréalisable et inhumain", une mère lutte pour que son fils malade puisse suivre sa scolarité dans un collège spécialisé

Mathys et sa famille sont inquiets. Le jeune garçon habitant à Vauvert et atteint d'une maladie rare n'a pas trouvé un collège adapté pour faire sa rentrée scolaire en septembre. L'établissement de Nîmes qui pourrait l'accueillir a refusé son dossier faute de place.

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À 11 ans, Mathys souffre d'une maladie grave, l'acidémie méthylmalonique (AMM). Elle transforme les protéines de son corps en ammoniac. Une pathologie invisible mais c'est un réel handicap au quotidien. D'autant que le garçon a été greffé du foie en 2022.

"Il a besoin de temps pour comprendre ce qu'on lui demande. Pour s'exprimer, il a besoin d'espace. Je fais attention à ce que toutes les sorties que l'on fait soient adaptées à lui et que cela ne lui demande pas trop de déplacements", explique Céline, la maman de Mathys.

C'est un peu difficile pour moi de comprendre ce que le prof dit quand il parle vite...

Mathys, 11 ans
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Mathys et sa famille sont inquiets. Le jeune garçon habitant à Vauvert et atteint d'une maladie rare n'a pas trouvé un collège adapté pour faire sa rentrée scolaire en septembre. L'établissement de Nîmes qui pourrait l'accueillir a refusé son dossier faute de place. ©FTV

Mathys a besoin d'une scolarité adaptée

Depuis ses cinq ans, Mathys suit une scolarité adaptée. Mais pour la rentrée prochaine, son dossier a été refusé. Le collège spécialisé Samuel Vincent de Nîmes a renvoyé la famille vers un établissement ordinaire et un mi-temps de cours à distance. Céline se mobilise pour éviter à son fils un isolement qui lui serait préjudiciable socialement et médicalement.

Ce projet de CNED partagé avec le collège de secteur, c'est quelque chose d'irréalisable et même d'inhumain. J'ai peur qu'il lâche scolairement, qu'il tombe en dépression.

Céline Guillot, mère de Mathys

"L'éducation nationale a une mission et des devoirs"

Face à l'urgence de la situation, l'avocate de la famille a déposé un recours en justice. Avec l'espoir de faire ouvrir une place supplémentaire pour Mathys à la rentrée de septembre. Pour elle, le jeune a droit, comme tous les collégiens, à une scolarité de qualité.

"Au-delà du fait que le collège soit un établissement privé sous contrat, il a une mission de service public. Il y a cette obligation d'accueillir les enfants atteints d'un handicap tel que Mathys", affirme Aline Gonzalez, avocate de l'adolescent.

Contacté par téléphone, le collège Samuel Vincent assure avoir bien étudié le dossier et manquer de place dans son établissement.

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