Le gouvernement n'envisage pas de nouvelle réintroduction d'ours dans les Pyrénées, sauf en cas de mortalité. L'annonce est officielle ce jeudi 6 juin. L'Etat a engagé un plan de sauvegarde de l'espèce depuis 1997 qui provoque la colère de nombreux éleveurs.
Il n'y aura donc pas de nouvelle réintroduction d'ours dans les Pyrénées... Pour le moment.
En l'état actuel, le gouvernement considère que la population d'ours est dynamique dans le massif. Depuis quelques années un plan de sauvegarde de l'espèce a permis grâce à des réintroductions d'ours slovènes de ramener le nombre de plantigrades à 50. Ils n'étaient plus que 5 au début des années 90.
Le communiqué commun du ministère de la transition écologique et du ministère de l'agriculture précise qu'il n'y aura pas de réintroduction sauf en cas de mortalité liée à l'homme.
L'Etat a adressé ce jeudi une feuille de route au préfet de la région Occitanie. Elle est censée apporter des réponses concrètes aux attentes des éleveurs, dès la saison d'estive 2019.
Elle préconise :
- une meilleure information des éleveurs sur la localisation des ours et le développement des moyens de communication dans les estives
- un accompagnement financier renforcé des éleveurs pour le déploiement des mesures de protection des troupeaux (parcs, chiens et bergers)
- la mise en place d'un dispositif d'effarouchement graduel des ours, pour les estives qui font l'objet d'une prédation ursine en dépit de l'utilisation de mesures de protection des troupeaux.
- une revalorisation de l'indemnisation des pertes subies par les éleveurs du fait de la prédation de l'ours.
L'annonce du gouvernement ce jeudi n'étonne pas vraiment les associations qui militent pour la réintroduction. Elles affirment avoir déjà entendu à de multiples reprises ce genre d'annonce destinée selon elles à "calmer" un peu les éleveurs.
L'association Pays de l'ours Adet affirme ainsi qu'il y aura bien de nouvelles réintroductions d'ours, reste à savoir quand. C'est une obligation. L'ours est protégé par une directive européenne. L'état doit faire le nécessaire pour assurer la survie de l'espèce et restaurer une population viable. Il faudrait réintroduire une quinzaine de plantigrades dans le massif pyrénéen.