Moins de dix jours avant la réouverture des écoles, il manque 4 000 postes d'enseignants en France. Les chiffres dans l'académie de Toulouse ne seront connus qu'à la rentrée, mais il y aura certainement des classes sans professeur. Le rectorat vient de créer une cellule pour régler les difficultés au cas par cas.
"Un professeur devant chaque classe", la promesse de Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation Nationale risque de ne pas être tenue à la rentrée prochaine. Cette année en France, plus de 4 000 postes n'ont pas été pourvus aux concours d'enseignants, un taux historiquement bas, selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale. Dans le premier degré public, le taux de postes pourvus est de 83,1%, contre 94,7% l'an dernier. Pour les collèges et lycées, il se situe à 83,4%, contre 94,1% en 2021.
En Occitanie, le rectorat se refuse à donner les chiffres précis du nombre de postes vacants. Préférant attendre le 1er septembre pour dévoiler l'étendue de la pénurie.
Une situation tendue dans le second degré
"Cette rentrée va être particulièrement difficile, on a moins de candidats, le métier est moins attractif" ,reconnait le recteur de l'académie de Toulouse. Dans le premier degré, Mostafa Fourar assure qu'il n'y aura pas de classes sans enseignants.
280 lauréats du concours viendront en remplacement des enseignants partis à la retraite. Et pour compléter, nous avons ouvert les postes à 68 contractuels.
Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse
Dans le second degré, la situation est plus tendue. Certaines disciplines inquiètent particulièrement : la technologie, l'anglais, l'histoire-géographie, les maths et l'EPS. Au niveau national, plusieurs matières sont loin d'avoir fait le plein aux concours, comme l'allemand (55% des postes pourvus contre 70 à 81% durant les trois années précédentes), les lettres classiques (57%), la physique-chimie (66,7%) ou les mathématiques (68,5%).
Une cellule pour "régler les difficultés"
Comme dans toutes les académies de France, une cellule a été été mise en place cette semaine pour "régler les difficultés là où elles se posent", répondre aux questions des enseignants contractuels nouvellement embauchés pour pallier aux manques d'effectifs, et préparer au mieux la rentrée.
La cellule va permettre de travailler avec chaque chef d'établissement pour identifier les difficultés, repérer un vivier et recruter les candidats. "Nous avons l'habitude de gérer ces situations difficiles. Tout le personnel du rectorat est mobilisé pour assurer une belle rentrée" conclut Mostafa Fourar.