Le Père jésuite pédophile avait dirigé l'école supérieure d'agriculture de Toulouse pendant 8 ans

La cour d'appel de Grenoble a confirmé mercredi la condamnation à deux ans de prison avec sursis du Père Dominique Peccoud, 70 ans, pour atteintes sexuelles sur mineurs. Le jésuite avait été le directeur de l'école supérieure d'agriculture de Purpan à Toulouse entre 1982 et 1990.

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La condamnation du Père jésuite ancien directeur de l'école supérieure d'agriculture de Toulouse Dominique Peccoud a été assortie d'une interdiction définitive d'exercer une activité en contact habituel avec les mineurs et d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).

Le religieux, ancien conseiller du directeur général du Bureau International du Travail (BIT) de 1996 à 2007, n'a pas souhaité faire de commentaire. Après de premières accusations contre lui, il avait été contraint de se dénoncer, sur pression de sa hiérarchie, dans une lettre adressée au parquet en avril 2008.

Lors de l'audience d'appel en septembre dernier, l'avocate générale avait requis cinq ans de prison, dont deux ferme, critiquant les réponses "pitoyables" du prévenu qui "accuse et dénigre les victimes".

Ancien directeur des études de l'école Sainte-Geneviève de Versailles (1975-1982) et ancien directeur de l'école supérieure d'agriculture de Purpan à Toulouse (1982-1990), Dominique Peccoud n'avait reconnu que des "massages sensuels".

"Je n'ai jamais voulu avoir de contacts sexuels avec ces enfants. Ils me mettaient sur un piédestal, ils n'arrivaient plus à m'aborder avec la moindre simplicité. J'attendais (de ces massages) qu'on puisse avoir des relations plus simples",


avait assuré le jésuite à la barre.

Au total, les cas d'une dizaine d'adolescents de familles aisées avaient été évoqués. Il était essentiellement reproché au jésuite des caresses, des attouchements, des massages sur des adolescents dont il partageait souvent le lit, nu, à l'occasion de vacances.

Les faits se sont déroulés sur une longue période dans une maison spirituelle dans le Morbihan, une villa à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), une maison avec sauna à Londres ou un chalet à Morzine (Haute-Savoie).

Le prêtre, doté d'un fort ascendant sur les enfants, leur proposait des massages après le ski ou le tennis, et en profitait pour leur toucher les parties génitales, selon les victimes.

Aucune victime ne s'est portée partie civile au procès. Mais les débats ont longuement porté sur les accusations du neveu du Père jésuite, Paul Chabre, 45 ans, qui accuse son oncle de multiples viols et agressions sexuelles dans les années 80 et 90. Ces faits sont toutefois prescrits.

Dominique Peccoud est retraité à Grenoble depuis 2008 où il a rejoint une communauté jésuite.
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