En plein débat sur la loi Immigration qui être votée à l'Assemblée nationale, lundi prochain, les deux députés de la France Insoumise de Haute-Garonne, ont visité le centre de rétention administrative de Cornebarrieu près de Toulouse, ce vendredi 8 décembre 2023.
C'est une inspection rare et un peu particulière. Les deux députés de la France Insoumise de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir et Hadrien Clouet, accompagnés de journalistes, se sont rendu au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, près de Toulouse, pour y exercer leur droit de visite en tant qu'élus, vendredi 8 décembre 2023.
Un contrôle en forme d'opération de communication en vue de peser sur les débats à l'Assemblée nationale alors que la loi sur l'immigration agite les partis politiques depuis plusieurs mois et qu'elle sera à nouveau examinée lundi par les députés.
"C'est pour permettre une réflexion collective sur la façon dont on traite les gens qui doivent être réacheminés dans leur pays d'origine dans le cadre du projet de loi Immigration qui est encore à l'étude à l'Assemblée nationale et doit être votée lundi. Et dont l'objectif est d'expulser plus de monde", justifie Anne Stambach-Terrenoir auprès de notre journaliste Christophe Romain, de France 3 Occitanie.
115 personnes retenues
Tous les points névralgiques du centre de rétention sont scrutés. Salle d'accueil, chambre d'isolement, cellules.
Les élus prennent des notes et des photos, ils échangent avec les responsables du site. Parmi les 115 personnes retenues au centre, certaines sont ravis qu'on pense à eux.
" Cela fait du bien. Au moins on n'est pas tout seul. Vous êtes venus au moins voir pour améliorer les choses. Ça nous aide aussi", commente Mehdi.
Pour les deux députés de la France Insoumise, le texte défendu par l'exécutif engendrerait encore davantage d'illégalité.
"Pourquoi on repousse ce texte ? Parce qu'ils fragilisent le droit des personnes migrantes, ils facilitent les expulsions, énumère Hadrien Clouet. Il va augmenter le nombre de personnes retenues dans des centres comme celui-ci et il crée des nouveaux statuts qui sont insécurisants. Exemple : un statut de 1 an à condition de travailler dans un secteur en tension."
La loi immigration doit être soumise au vote de l'Assemblée nationale ce lundi 11 décembre.
(Avec Christophe Romain)