Après les manifestations contre le barrage de Sivens qui ont dégénéré, la Ligue des Droits de l'Homme pose la question : samedi une manifestation pour le droit des femmes a été déplacée du centre-ville.
A Toulouse, le droit à manifester librement va-t-il toujours être respecté ? C'est la section toulousaine de la Ligue des Droits de l'Homme qui pose la question. Dans un communiqué, la LDH dénonce le fait que la manifestation prévue samedi 7 mars dans le cadre de la journée internationale de lutte pour le droits des femmes (qui se tenait le lendemain) n'a pas obtenu de la préfecture le droit de se rassembler au métro Jean-Jaurès et a été obligée de suivre un parcours "totalement excentré du centre-ville".Selon la LDH, cette manifestation "parfaitement pacifique", a été encadrée par "d'énormes effectifs de police".
La LDH rappelle qu'elle a dénoncé les débordements des différentes manifestations, notamment celle de soutien aux zadistes le 21 février dernier, mais elle souhaite que "les mesures de restriction en matière de manifestation" prises par l'Etat soient "strictement proportionnées aux nécessités de l'ordre public".
La LDH reproche donc à la préfecture de la Haute-Garonne d'avoir choisi de faire pencher la balance en faveur des "contingences liées au maintien de l'ordre" au détriment du "respect de l'exercice des libertés" et veut mobiliser "pour faire respecter le droit fondamental que constitue la liberté de manifester son opinion dans l'espace public".