L'exposition de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange grandeur nature. 34 fresques photographiées en haute définition dont le célèbre Jugement Dernier sont exposées au cœur du palais Consulaire à la CCI de Toulouse. Reportage.
Le chef-d’œuvre de Michel-Ange en centre-ville de Toulouse. Au total, ce sont 34 fresques du maître de la Renaissance italienne qui sont exposées à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse. Au cœur du palais Consulaire, les 33 fresques représentent la voûte et la 34ème est le Jugement Dernier qui est la fresque du mur du fond de la Chapelle Sixtine.
Alice Würtz, cheffe de projet de l’exposition de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange, raconte le procédé.
"La technologie qui a été utilisée s’appelle "Silicon edge graphics", elle permet ce rendu très haute définition. Imprimé sur des toiles tendues en tissu technologique particulier, cela nous permet d’imprimer en très grande et très haute définition et d’avoir un rendu type touché peinture".
La lumière est beaucoup plus naturelle, c'est le côté réaliste de la toile, vous avez l’impression d’être devant une peinture et non une photographie.
Alice Würtz, cheffe de projet de l'exposition Michel-Ange
"En format taille réelle, on se rend compte de la taille et du gigantisme. Et avec cet effet projection contre la voûte, on se retrouve tout proche de la fresque".
Grâce à ce procédé, nous pouvons voir tous les détails des ratés, les craquelures, les reprises de Michel-Ange lorsque l’on est tout proche de l’œuvre.
Alice Würtz, cheffe de projet de l'exposition Michel-Ange
Méconnu du grand public
En quête d'informations, l'audio guide donne des anecdotes, un récit complémentaire sur chaque personnage et chaque scène. "Des informations supplémentaires, du contexte, pourquoi Michel-Ange a peint cette scène-là et surtout, qu’elles ont été ces chalenges pour peindre cette fresque", souligne Alice Würtz.
C’était un travail de titan, extrêmement fastidieux pour l’époque, c’est une prouesse majeure. C’est souvent méconnu du grand public et c’était ça l’enjeu de cette exposition, c’était de donner ce contexte historique supplémentaire.
Alice Würtz, cheffe de projet de l'exposition Michel-Ange
Le tableau qui représente le Jugement Dernier a été créé 25 ans après l’achèvement des fresques du plafond de la Chapelle Sixtine.
Corinne Alquier est allée voir la "vraie Chapelle Sixtine" à Rome, elle "s'attendait à un peu mieux".
"Au début de l’exposition, les œuvres sont un peu trop plaquées au mur, par contre, la dernière pièce est vraiment très chouette, on se sent plus "enveloppé". Ils ont gardé le meilleur pour la fin, c’est très intéressant".
Vincent Ruch a aussi eu la chance de visiter la Chapelle Sixtine. Il se rappelle "l’atmosphère, l’ambiance, c’était différent, là, on a le visuel sans le ressenti, les sons ou les échos de la Chapelle".
Je trouve l’exposition bien construite, ça change d’un musée et d’une exposition plus classique. On est immergé dedans grâce à l’audio guide et les explications en direct, c’est interactif, pour la famille, c’est super. Et la disposition de la dernière salle en 3D est vraiment bien faite.
Vincent Ruch, visiteur
Les visiteurs sont agréablement surpris, Patricia Combacal trouve que "ça fonctionne très bien, notamment l’accompagnement par l’audio guide. J’apprends des choses, c’est romanesque, riche et très réussi.", précise-t-elle.
C’est très chouette, la reproduction sur le tissu est vraiment pas mal. J’aime bien voir l’érosion des peintures, lorsque l’on s’en approche, on voit bien les détails, les craquelures.
Patricia Combacal, visiteuse
Pour les amoureux de la Renaissance, l'exposition est à voir jusqu'au 17 septembre.