PHOTOS. Les opposants à l'autoroute A69 se mobilisent en masse sous les fenêtres de Carole Delga, présidente de la région Occitanie

Les associations et riverains qui militent contre le chantier d'autoroute entre Toulouse et Castres se sont rassemblés devant l'hôtel de région à Toulouse ce lundi 25 septembre 2023. Ils ont voulu également marquer leur soutien aux grévistes de la faim, dont le défenseur des arbres Thomas Brail.

Les associations et riverains qui militent contre le chantier d'autoroute entre Toulouse et Castres se sont rassemblés devant l'hôtel de région à Toulouse ce lundi 25 septembre. Ils ont voulu également marquer leur soutien aux cinq grévistes de la faim présents ainsi qu'à Thomas Brail.

Thomas Brail a créé le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) et lutte contre le projet d'autoroute A69 au sein du collectif La voie est libre fondé en novembre 2021. Le rassemblement a eu lieu en présence d'experts, notamment le climatologue Christophe Cassou, l'un des co-auteurs du sixième rapport d'évaluation du GIEC.

Les manifestants, très mobilisés, sont venus en nombre du Tarn. Ils ont été rejoints par des militants de Haute-Garonne et ont scandé leur refus du projet à l'aide de pancartes et de slogans. Des associations leur ont marqué leur soutien comme l'Atécopol, l'atelier d’écologie politique.

Cet atelier participe depuis 2018 à la construction d’une communauté pluridisciplinaire de scientifiques travaillant ou réfléchissant aux multiples aspects liés aux bouleversements écologiques. Ses membres ont rédigé un texte publié ce dimanche 24 septembre sur le site de l'atelier.

Les membres de l'Atécopol demandent à rencontrer en urgence Carole Delga. Pas un des 200 scientifiques que rassemble ce collectif n'est favorable à ce projet. Ils rappellent les manquements relevés par d'autres scientifiques : "surestimation manifeste des gains de temps de parcours, hypothèses discutables sur le taux de croissance routier, conclusion sur le lien entre développement économique et autoroute contestable, large surdimensionnement de l’autoroute par rapport au trafic attendu, gains socio-économiques majoritairement dus à la valorisation économique du « confort », et absence de comparaison avec des projets alternatifs".

L'Atécopol estime que l’intérêt de la limitation du temps de trajet deviendrait caduc en cas de forte limitation de la vitesse sur l’autoroute, une mesure que les scientifiques appellent de leurs vœux au vu des enjeux climatiques.

"L’utilisation de l’autoroute va entrer en concurrence avec la ligne ferroviaire existante. Pourtant, le train émet pour l’instant trois fois moins de CO2 lors du trajet que s’il est fait en voiture individuelle. Ce facteur monterait à 25 si la ligne Toulouse-Mazamet, pour l’instant parcourue par un train diesel, était électrifiée".

S’appuyant sur la littérature scientifique relative à ce sujet, l'Atécopol souligne que "les infrastructures autoroutières, en exacerbant la compétition entre territoires, ont surtout pour effet d’amplifier les dynamiques existantes», et que ce projet « pourrait n’avoir comme conséquence que l’accentuation de la polarisation des territoires et de l’exode rural, à l’heure où il devient de plus en plus urgent de ré-investir les campagnes, et où l’accroissement des métropoles pose de sérieuses questions de soutenabilité".

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