À l'heure où petits et grands enfilent leurs déguisements pour fêter Halloween, nous vous proposons de découvrir des lieux de Toulouse (Haute-Garonne) hantés par des récits macabres et des légendes horrifiques.
Boire un verre place Saint-Georges, s'allonger dans l'herbe de la Daurade ou manger un bout place du Salin... À s’y méprendre, Toulouse paraît accueillante et paisible.
À l'occasion de la nuit d'Halloween, le 31 octobre, la Ville rose tombe le masque pour révéler un visage bien plus effrayant. Pour les amateurs d'histoires obscures et de grands frissons, plusieurs lieux sont à découvrir.
- La guinguette de la mort à la Daurade
Sur le port de la Daurade, la Guinguette des Pêcheurs de sable n'a pas toujours été ce sympathique petit restaurant à ciel ouvert. Avant d'y servir des verres, on y conservait... des corps. C'était une morgue pour exposer les noyés retrouvés dans la Garonne. Ils étaient exposés sur une grille, le visage découvert, pour que les familles puissent venir les reconnaître.
- Une maison hantée place du Salin
Avant que cette demeure soit construite, à la fin du XIXe siècle, c'était à cet endroit qu'officiait le bourreau du Salin, au Moyen-Âge. On raconte que les âmes des personnes exécutées seraient venues hanter le lieu. Mais ce n'est pas tout : une fois la maison sur pieds, elle aurait été habitée par un peintre, Henri Rachou, qui, d'après la légende, y aurait assassiné l'un de ses modèles.
- Les suppliciés de la place Saint-Georges
Avant que la place du Capitole existe, la place Saint-Georges était la place principale de Toulouse. Qui dit place principale dit... exécutions publiques. Et l'échafaud n'a pas chômé : dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, il y a eu environ 170 exécutions. La plus connue reste celle de Jean Calas, en 1762, pour le meurtre de son fils, qu'il niait. Il a subi le supplice de la roue avant d'être jeté au bûcher.
- Les corps momifiés du couvent des Cordeliers
Au XVIIIe siècle, pour se divertir on pouvait aller rendre visite aux momies du caveau des Cordeliers. La galerie était devenue l’un des lieux incontournables de la ville : tous venaient regarder, avec curiosité, ces corps naturellement momifiés par l'air sec du caveau.
On raconte qu'un jeune moine, voulant s'illustrer auprès de ses camarades, planta en pleine nuit un clou dans le couvercle de l'un des cercueils, pour prouver sa visite nocturne. Au moment de partir, il crut sentir une main invisible agripper sa tunique. Il fut retrouvé mort de peur, le lendemain matin.