La bachelière major de Polynésie avec plus de 20/20, en liste d'attente pour intégrer une prépa maths sup au lycée Fermat de Toulouse, avait selon le ministère de l'Enseignement supérieur, reçu des propositions, à Paris.
Ranitea Gobrait, qui a décroché son bac avec 20,32 de moyenne au terme de sa terminale S à Papeete, se trouve ...en liste d'attente au lycée toulousain
Pierre-de-Fermat pour une classe prépa d'ingénieurs.
Elle aurait affirmé samedi avoir été refusée dans tous les établissements parisiens dans lesquels elle a postulé.
L'affaire a fait du bruit. Au point que le ministère e l'Enseignement supérieur a publié dans la nuit ce communiqué sur twitter :
— Parcoursup (@parcoursup_info) 7 juillet 2018
Selon le ministère, "il ressort du dossier de cette bachelière que celle-ci a reçu et refusé plusieurs propositions d'admission, notamment dans des classes préparatoires aux grandes écoles qu'elle avait appelées de ses voeux, à Paris".
Sur place à Papeete, le directeur de la DGEE (direction générale de l'éducation et des enseignements), Thierry Delmas, a fait savoir à nos confrères de l'Agence France Presse que le choix de cette jeune fille "était un choix très ciblé d'établissements parisiens, bordelais, et aussi à Rennes. Et parmi ces choix-là, elle a été acceptée dans au moins un des lycées prestigieux de Paris", à Janson-de-Sailly.
"Elle a renoncé à la proposition d'un grand lycée parisien et a préféré s'inscrire à l'Université de la Polynésie en classe prépa scientifique", a-t-il ajouté.
Christophe Castaner, secrétaire d'Etat des Relations avec le Parlement, et patron de La République en marche a relayé, par un autre tweet dans la nuit, cette information :
Cette brillante bacheliere a reçu et refusé plusieurs propositions, notamment dans des classes prépa appelées de ses voeux, à Paris. Elle peut, si elle le souhaite, être accompagnée par le Rectorat et ceux qui évoquent son cas peuvent aussi se renseigner...https://t.co/YpigLyB6Du
— Christophe Castaner (@CCastaner) 7 juillet 2018
"Les équipes de Parcoursup et du vice-rectorat de Polynésie française se tiennent naturellement disponibles dans le cas où cette candidate solliciterait un accompagnement", a par ailleurs précisé le ministère.
"Je trouve ça aberrant. Je ne suis pas la seule dans ce cas : il y a beaucoup de bons élèves qui subissent le fait d'être à Tahiti. Les grandes prépas nous ont laissés de côté, nous les îles d'outre-mer (...) Je trouve que c'est dommage de nous fermer les portes comme ça, on devrait nous laisser notre chance", avait regretté auprès de nos confrères Ranitea Gobrait.