Regain de tension au sein du quartier de la Reynerie à Toulouse. Selon les syndicats de police, une patrouille a été prise pour cible, dans la nuit de dimanche à lundi, lors d'une intervention pour un véhicule incendié.
A Toulouse, des policiers ont été pris violemment à partie dans la nuit du dimanche 19 avril, vers 22 heures, dans le quartier de la Reynerie.
"Une patrouille est intervenue avec les pompiers pour un véhicule incendié sur place avant d'être pris pour cible par une trentaine d'individus cagoulés, à coup de feux d'artifices, de fumigènes et de pierres" selon le sécrétaire régional du syndicat Unité SGP police Occitanie, Didier Martinez.
En réponse, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et un lanceur de balles de défense (LBD). Aucune personne n'a été interpellée, ni blessée.
Ces évènements à Toulouse, fortement relayés lundi matin sur les réseaux sociaux par des vidéos non identifiables, interviennent après des échaufourrées à Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, après qu’un jeune homme à moto roulant à vive allure ait été percuté par la portière d’un véhicule de police. Plusieurs autres quartiers populaires en France ont connu des incidents similaires.
Prise à partie des policiers au Mirail : ni confinement ni restrictions pour les délinquants. Seules des peines sévères et dissuasives contribueront à limiter cette défiance récurrente de l'autorité.
— UNITE SGP OCCITANIE (@USGPOCCITANIE) April 20, 2020
Une explication de ces violences à laquelle n'adhère pas Didier Martinez : "Les raisons sont très locales. Le trafic de stupéfiants tourne actuellement au ralenti en raison du confinement et lorsque cela ne fonctionne pas les traficants tombent dans la provocation et s'en prennent aux forces de l'ordre."
Ces tensions au sein du quartier de la Reynerie interviennent quelques jours après d'autres incidents et un débat lancé par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sur la mise en place d'un couvre-feu.
Ce week-end, en plein confinement, une course poursuite s'est conclue au Mirail par un accident matériel sur une voiture de la police nationale, dont voici une vidéo.
Dans un communiqué de presse, le syndicat Unité SGP police Occitanie estime que "Ce phénomène récurrent et chronique survient généralement à la suite d'une offensive policière au sein des trafics ou consécutive à des interpellations. Cette défiance régulière de l'autorité de l'Etat et ces provocations démontrent le total mépris des règles de confinement par des délinquants qui n'ont aucun respect de l'intégrité physique des personnes. Unité SGP réitère l'exigence absolue de sanctions et peines exemplaires, véritablement dissuasives, tant sur l'aspect des trafics que s'agissant des violences exercées à l'encontre des forces de l'ordre."