C'est le résultat d'une étude de l'association France nature environnement Midi-Pyrénées. Les vitrines de 361 commerces restent allumées toute la nuit dans le centre ville de Toulouse. Pourtant, une loi l'interdit. Ces commerçants sont passibles d'une amende.
Les bénévoles de France nature environnement Midi-Pyrénées, Action non-violente COP21 et Youth for climate Toulouse se sont rassemblés pour une maraude le 1er juin dernier. Ce mardi 18 juin, France nature environnement dévoile les résultats de cette observation.
361 commerces de 97 rues de l'hyper-centre sont restés éclairés, de 1h à 7h du matin. En 2017, 92 vitrines toulousaines de 27 rues étaient illuminées, toute la nuit.
Un sérieux problème environnemental
Elliot Shaw effectue son service civique à France nature environnement 31. Il a parcouru plusieurs rues, la nuit, pour recenser les magasins éclairés. Pour lui, la situation est alarmante puisque : "l'éléctricité est une énergie qui participe à l'émission de gaz à effet de serre". De plus : "l'obscurité est importante pour la vie de l'homme, de la nature et de la planète".
Il souligne que ces vitrines sont illuminées à des horaires où personne ne passe. Et de toute façon, ces éclairages n'auraient aucun impact sur les passants. Les commerçants n'y gagneraient rien.Le problème c'est que dans un contexte de dérèglement climatique important, il faut mettre en avant la sobriété énergétique. Ces commerces qui restent allumés font exactement l'inverse.
Un comportement passible d'une amende
Les propriétaires de magasins qui laissent leur vitrine allumée, une heure après la fermeture de leur site, ou après une heure du matin, encourraient jusqu'à 750 euros d'amende. C'est un arrêté du 27 décembre 2018 qui l'interdit.
Et le boulot qu'ils font, c'est de la sensibilisation. France nature environnement souhaite expliquer le réglement, informer de l'interdiction aux commerçants concernés. Pendant leurs maraudes, les bénévoles ne débranchent pas les vitrines allumées.La police n'applique pas cet arrêté, il n'y a donc pas de sanctions. On fait un peu le boulot de la police et de la mairie.
L'association réalise des maraudes dans toute l'ancienne région Midi-Pyrénées.On préfère leur parler pour qu'ils comprennent et éteignent eux-même, et tout le temps. Il faut qu'ils soient acteurs du changement.