Suite à l'annonce de la fermeture de la base de la compagnie britannique low-cost easyJet à l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), l'UNAC a déposé un préavis de grève illimité, ce mercredi 11 septembre 2024, dénonçant la mise en danger de 125 salariés.
Un préavis de grève illimitée a été déposé, ce mercredi 11 septembre, par le syndicat Union des navigants de l’aviation civile (UNAC). Une décision prise après l'annonce de la compagnie britannique easyJet, mardi 10 septembre, qui souhaite fermer sa base à l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne).
L'opération devrait avoir lieu à la fin de la saison d’hiver, en mars 2025. 125 salariés sont concernés par cette décision. Le préavis débute lundi 16 septembre, point de départ de trois mois de négociations, "pour un plan de sauvegarde de l'emploi" rapporte Laure Maurel, déléguée syndicale UNAC easyJet. Les salariés contestent la décision du transporteur, qu'ils jugent "incompréhensible". "easyJet a fait des bénéfices records l'an passé et la base de Toulouse, d'après les données que nous recevions, se portait mieux que jamais, martèle la représentante syndicale. Les résultats étaient encourageants, nous recevions des félicitations".
🇫🇷 easyJet annonce la fermeture de sa base de Toulouse.
— air plus news (@airplusnews) September 10, 2024
▫️Les deux avions basés à Toulouse vont être redéployés vers Nantes & Lyon. pic.twitter.com/R7JQkOG8SV
"La fin de leur emploi"
L'objectif pour le syndicat : l'avenir des salariés. "Nous ne souhaitons pas que la base ferme, mais si cela a lieu, nous devons négocier la mobilité des agents", explique Laure Maurel. La base de Toulouse est "familiale", de nombreux employés se sont installés ici à son ouverture, il y a 12 ans, et il faudrait désormais qu'ils entreprennent "un changement de vie radical, qu'ils aillent vivre à Paris, Nantes ou Nice. Pour ceux qui ne peuvent pas quitter Toulouse, c'est la fin de leur emploi", regrette la déléguée UNAC.
"Nous ne comprenons pas que dans une ville comme Toulouse, capitale de l'aéronautique, en essor économique et démographique, une base comme celle d'easyJet ne puisse pas fonctionner", déclare-t-elle. Selon les informations que les membres du syndicat recevront dans les prochaines semaines, des actions seront prévues pour lutter contre cette décision brutale.
Les élus réagissent
Présentée aux instances représentatives du personnel de la compagnie aérienne, "la proposition de fermeture de la base de Toulouse est due à une combinaison de facteurs, dont une reprise plus lente post-Covid et la pression inflationniste" qui affecte "la capacité d'easyJet à investir davantage en France", a expliqué easyJet dans un communiqué. La fermeture de la base toulousaine entraînera le redéploiement des deux avions desservant 20 destinations actuellement basées à Toulouse vers d'autres villes françaises : Nantes et Lyon.
J’ai appris, hier, la décision d’@easyJet de fermer sa base toulousaine.
— Carole Delga (@CaroleDelga) September 11, 2024
Ma première pensée est pour les 125 salariés impactés.
J’appelle la direction à instaurer un dialogue social de qualité en proposant à chacun une solution pour rebondir dans les meilleures conditions… https://t.co/BSNtSVa8Ea
Carole Delga et Jean-Luc Moudenc ont réagi à cette annonce sur X (anciennement Twitter). La présidente de la Région Occitanie appelle la direction à "instaurer un dialogue social de qualité en proposant à chacun une solution" pour que les salariés impactés ne soient pas "laissés sur le carreau". De son côté, le maire de Toulouse déplore cette décision qui "porte un coup à l’emploi et occasionnera d’autres répercussions quant aux liaisons qu’opère Easyjet".