Dans un contexte où le groupe informatique Atos cherche des solutions pour soulager son lourd fardeau financier, le géant aéronautique européen, Airbus, se positionne pour l'acquisition de sa branche "big data et cybersécurité" (BDS). Il est prêt à mettre entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros sur la table.
Le groupe aéronautique européen, Airbus, a confirmé son intérêt pour le rachat de la branche "big data et cybersécurité" (BDS) du groupe informatique Atos. Ce dernier rencontre d'importantes difficultés financières en raison de son fort endettement. "La société doit rembourser ou refinancer 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations venant à échéance d’ici à fin 2025" indique le quotidien Le Monde. Elle se prépare donc à céder quelques-unes de ses branches les plus profitables.
Pourquoi Airbus lorgne les activités de cybersécurité d’Atos https://t.co/uqTEmpGWWT
— Le Monde (@lemondefr) January 3, 2024
Supercalculateurs assemblés à Angers
Airbus évalue cette acquisition entre 1,5 et 1,8 million d'euros. Elle s'inscrit dans la stratégie de l'avionneur visant à renforcer son portefeuille dans les domaines de la défense et de la sécurité. La branche BDS d'Atos travaille au développement et à la commercialisation de communications sécurisées, de services de cybersécurité mais aussi de supercalculateurs assemblés à Angers dans le Maine-et-Loire.
"Alors que l’usine d’assemblage est en pleine expansion sur son site de Belle-Beille, Atos Angers est chargé de développer le supercalculateur le plus puissant d’Europe, Jupiter" rapporte le journal régional Ouest-France.
Renforcer la protection de données
Airbus a confirmé avoir "remis une offre indicative et non engageante à Atos pour l'acquisition potentielle de ses activités BDS". "Il n'est pas certain qu'elles aboutiront à un accord ou une transaction", insiste Airbus, qui avait mis fin en mars aux discussions en vue d'un éventuel rachat de 30% d'Eviden.
Pour le groupe aéronautique et de défense européen, l'acquisition de BDS lui permettrait de renforcer son "portfolio en matière de défense et sécurité grâce à des capacités de premier plan dans les domaines du cyber, du calcul avancé et de l'intelligence artificielle".
Airbus est déjà présent dans les communications sécurisées pour ses avions civils et militaires et ses satellites. Le groupe européen est également un acteur de la dissuasion nucléaire pour laquelle les supercalculateurs sont essentiels, concevant avec Safran via leur société commune Arianegroup le missile balistique M51.