Pourquoi la mise en place d'un congé menstruel pour les étudiantes souffrant d'endométriose est important ?

L'endométriose touche une femme sur dix. Une maladie silencieuse qui peut avoir des conséquences importantes pour les étudiantes victimes de règles douloureuses, qui manquent cours et examens. L'université Jean-Jaurès à Toulouse s'apprête à mettre en place des congés menstruels. Une motion en ce sens à l'initiative de l'Unef doit être votée ce jeudi.

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L'endométriose est une maladie silencieuse qui peut avoir des conséquences importantes dès le plus jeune âge. Elle touche une femme sur dix. L'université Jean-Jaurès doit voter ce jeudi un congé menstruel pour les étudiantes.

Un congé pour l'endométriose

Elles sont étudiantes, et comme 10% des femmes, elles sont victimes de règles douloureuses. C'est ce qu'on appelle l'endométriose. Une maladie qui leur fait manquer des heures de cours et parfois des examens. Pour éviter qu'elles ne soient pénalisées, le syndicat Unef demande la mise en place d'un congé menstruel.

"C'est important parce que c'est une réforme féministe et que ça s'inscrit dans la reconnaissance des inégalités auxquelles les femmes font face toute leur vie", affirme Léa Djerboua, secrétaire générale Unef Toulouse Occitanie."

70% des étudiants sont des femmes

"Ici, notamment à l'université, au-delà des problèmes de précarité qui peuvent aussi être des problèmes de précarité menstruelle, il faut que rien ne puisse empêcher l'assiduité et la réussite des études parce que l'on est une femme", rajoute Léa.

A l'université Jean Jaurès , les filles représentent 70% des effectifs. © FTV

À l'université Jean Jaurès, on compte plus de 30 000 étudiants. 70% sont des femmes. La mise en place d'un congé menstruel semble donc une évidence, pour toutes les jeunes femmes sur le campus. "Je suis d'accord, tout simplement parce qu'on n'est pas tous apte", reconnaît une étudiante. "Certaines souffrent et il faut le respecter en fait".

Une évidence pour tous

Un peu plus loin, cette autre jeune femme en appelle à la confiance : "L'un des contre-arguments, ce serait de dire qu'on peut en abuser, mais je pense que ça ne sera pas le cas". Même les garçons sont pour : "Si c'est justifié, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas accepté et je pense que l'accepter c'est aussi considérer les femmes à travers ça". Le principe de la mise en place de ce congé menstruel a été voté à l'unanimité, reste à définir les modalités d'application.

"Ce qui semble décidé, c'est une quinzaine de jours par an pour les personnes menstruées" explique Raphaël Montazaud vice-président étudiants (Unef) à l'université Jean Jaurès. Et de rajouter : "Le plus important dans les revendications, c'est l'absence de justification. Ça permet de répondre au problème de manque de reconnaissance des maladies qui causent des menstruations douloureuses."

Un congé menstruel à la faculté, c'est un petit pas pour améliorer le quotidien des étudiantes. Mais il reste encore beaucoup à faire. Car seulement 6 universités en France ont instauré ce dispositif.

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