A Toulouse, les étudiants de l'Isae-Supaéro, école prestigieuse du secteur aéronautique et spatial, sont plus que jamais préoccupés par les enjeux environnementaux de demain. Passionnés par l’air et l’espace et face à la crise climatique, comment ces jeunes envisagent leur avenir ? Le documentaire "L'alternative" nous emmène à leur rencontre.
"L'alternative" : Un film de Nicolas Combalbert à voir le jeudi 29 février 2024 à 23h30. Une coproduction les Films du Texmex avec la participation de France 3 Occitanie
Le film commence sur un moment solennel. Hymne national, fanfare et levée de drapeau sont de mise. C’est jour de rentrée pour les 200 nouveaux arrivants de première année à l’Isae-Supaéro, école toulousaine prestigieuse qui forme les cadres de l’industrie aéronautique et spatiale.
Des étudiants, pour la plupart issus de classes préparatoires, qui ont réussi un concours d’entrée très sélectif pour pouvoir intégrer cette école de référence mondiale. Dans le vaste campus de 22 hectares et autour de grands bâtiments modernes, des avions "Mirage" viennent rappeler les origines militaires de l’école, placée sous la tutelle du ministère des armées.
Alors qu'aujourd'hui le secteur aéronautique et spatial est confronté à une crise climatique sans précédent, l’urgence est de donner une place conséquente aux enjeux environnementaux dans les programmes de l’Isae-Supaéro. Des étudiants, forts de leur engagement, viennent faire évoluer le cursus. Parmi eux, Anaïs, Gaëtan et Jules, qui, malgré leur intérêt et leur passion pour l’air et l’espace, ont conscience que l’urgence climatique s’impose comme le défi majeur pour l’humanité.
Alors que pour contenir le réchauffement climatique, le GIEC, le groupe d’expert du climat, recommande de limiter les émissions de CO2 à 2 tonnes par personnes et par an (l'équivalent d’un aller-retour Paris-New-York en avion) à l’horizon 2050 (accords de Paris - COP21), un cours destinés aux étudiants de 2ème année explore les moyens d’atteindre cet objectif.
Jules et Gaëtan préparent l’année à venir au sein du BDE (bureau des élèves) et de Supaéro for Earth, le club de la transition écologique de l’école. L'avenir est au coeur du débat.
On s’adresse à des étudiants en aéronautique, un secteur qui est pointé du doigt sur les thématiques du développement durable (…) et en même temps, tu t’adresses à des passionnés du spatial et de l’aéronautique".
Jules, étudiant à Supaéro
Jules raconte que, depuis tout petit, fasciné par l’espace, il voulait devenir astro-physicien "ce que je voulais avec Supaéro for earth, c’est aller parler à ces gens et pas créer une opposition entre les gens qui voudraient que les avions restent au sol et les gens qui sont passionnés par la façon dont on les fait voler". Parce que moi, dit-il, je me retrouve des deux côtés.
Dans ce contexte, comment ces jeunes envisagent-ils leur avenir ? Certains, même si préoccupés par les questions écologiques, mais peut-être plus optimistes, poursuivront leurs carrières d'ingénieurs dans l'aéronautique sans imaginer que les avions puissent un jour s'arrêter de voler. Tandis que d'autres bifurqueront vers d'autres voies, ou s'engageront dans leur cursus pour repenser le transport de longue distance.
Le réalisateur suit ces étudiants au sein de laur école, pendant une année lors de cours, d'ateliers, groupes de travail ou réunions, nous invitant à les observer et les écouter dans leurs intéractions et leurs réflexions, pour comprendre le regard que porte cette génération sur notre société.
Dans une époque confrontée à la crise climatique et où une transformation s'impose, comment ces jeunes, qui sortiront diplômés de l’une des meilleures écoles d’ingénieurs de France et qui compteront - pour certaines et certains d'entre-eux - parmi les plus grands décideurs, envisagent-ils de faire changer les choses et orienter la recherche vers une industrie moins polluante ?