Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, l’Occitanie est l’une des régions les plus pauvres de l’Hexagone. Surendettement, interdit bancaire... Il existe des dispositifs pour aider les personnes en vulnérabilité financière. Focus sur le microcrédit ou l'épargne sociale.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, l’Occitanie compte près de 490.000 personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté en 2019, en plus des 960.000 personnes en situation de pauvreté monétaire. Pour donner un coup de pouce aux personnes les plus précaires, il existe des dispositifs mis en place, comme le microcrédit et l’épargne sociale.
La municipalité de Colomiers fait partie des acteurs qui se mobilisent pour les personnes en situation financière vulnérable. Ce lundi 13 février 2023, elle vient d'ailleurs de renouveler son engagement avec le Crédit municipal.
Le partenariat, engagé en 2016 et permettant le recours au microcrédit, a été renouvelé entre les deux acteurs. Le microcrédit est un prêt pouvant s’élever jusqu’à 5000 euros remboursables sur une durée de 3 mois à 5 ans et à destination des personnes "souvent exclues du système bancaire classique", nous informe le Crédit municipal.
Prêt à 0 %
"Il est important de rappeler que la mairie de Colomiers a décidé de prendre en charge les taux d’intérêts, ce qui correspond donc à un prêt à 0%. C’est super. Cela représente une mensualité de 83.33€ pendant trois ans pour les usagers", souligne l’établissement public d’aide sociale. Le soutien de la mairie représente un budget total d’environ 2000 euros pour le CCASS depuis 6 ans.
Peuvent en bénéficier les personnes avec un faible revenu qui n’ont pas la possibilité de faire de crédit dans leur banque : étudiants, CDD, intermittents, retraités, demandeurs d'emploi avec des ressources limitées...
Depuis le début du partenariat en 2016, 61 demandes de microcrédit ont été validées pour un peu plus de 470 dossiers déposés. "Ils ont permis à nos administrés de concrétiser certains projets comme l’achat d’une voiture, l’ameublement d’un logement, le financement du permis de conduire, la prise en charge de frais dentaires ou optiques pour des lunettes, l’achat d’électroménager ou des frais de déplacement dans le cadre d’un regroupement familial, pour ne citer que quelques exemples", illustre Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers et vice-présidente de Toulouse Métropole.
La micro épargne, un outil d'éducation financière
Pour aller plus loin dans le dispositif, une deuxième convention a été signée. Elle concerne cette fois la micro épargne. "L’enjeu est ici d’aider nos administrés à sécuriser leur gestion budgétaire, grâce à un dispositif qui vient remplacer ou compléter le recours à un microcrédit", explique Karine Traval-Michelet.
"Le micro livret épargne est ouvert en étant accompagné d’un travailleur social. Il s’agit d’un outil d’éducation financière en les rendant acteurs de leur épargne, qui vient en complément ou après la microcrédit", nous explique le Crédit municipal. Par exemple, une personne qui a eu recours à un microcrédit, qui avait donc l’habitude de rembourser une mensualité, peut continuer de verser cette somme sur son livret épargne. De plus, à l’ouverture, l’épargnant bénéficie de 30 euros offerts par le Crédit municipal de Toulouse.