Face à la requête des opposants à la privatisation de la société de gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac, le Conseil d’Etat se déclare incompétent. L'affaire est renvoyée devant le tribunal administratif de Paris.
La plus haute juridiction administrative estime qu'"il n'y a pas lieu de renvoyer au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité" qui avait été soulevée par plusieurs personnes et mouvements associatifs et syndicaux.
D'après le Conseil d'Etat, ces opposants ne contestaient pas la privatisation en tant que telle mais "le choix de l'acquéreur pressenti", un consortium chinois baptisé Symbiose, auprès de qui l'Etat a lancé en décembre 2014 une opération de cession de 49,9% du capital de la société exploitant l'aéroport, pour 308 millions d'euros.
La cession de cette participation a été parachevée cet été.
Le collectif unitaire contre la privatisation avait sollicité le Conseil d'Etat au mois de mars, considérant notamment la privatisation comme "une nationalisation au profit d'un pays étranger".
La bataille continue
Après le rejet de cette requête, la bataille judiciaire va se poursuivre devant le tribunal administratif de Paris.
L'aéroport de Toulouse est le sixième de France par le nombre de passagers (7,5 millions en 2014), et le quatrième hors agglomération parisienne.