Le nouveau procès AZF aura bien lieu à Paris. Le ministère de la Justice a annoncé ce vendredi aux associations de victimes que même un ministre ne peut aller contre la décision de la cour de cassation.
Christiane Taubira semblait convaincue qu'elle pourrait faire changer d'avis la Cour de Cassation. A tort. Ce vendredi, des membres de son cabinet ont reçu à Paris les représentants des associations de victimes et leur ont annoncé "que le ministère ne peut pas aller contre la décision de la cour de cassation".
Selon Maître Stella Bisseuil, avocate de l'une des associations, il reste maintenant bien peu d'espoir : "Le nouveau procès aura lieu à Paris"
Fin septembre dernier, la Garde des Sceaux avait donné de l'espoir aux sinistrés
A la Fête de la Rose à Fontenilles, fin septembre, des sinistrés avaient interpellé la ministre à ce sujet, espérant un procès dans leur ville.
"Si la juridiction estime qu'elle peut traiter la procédure, elle peut traiter la procédure", avait alors déclaré la ministre. L'espoir renaissait. Elle leur avait donné rendez-vous à Paris pour en parler.
Le premier procès avait eu lieu à Toulouse
En septembre 2012, la Cour d'appel de Toulouse avait condamné à trois ans de prison, dont un ferme, Serge Biechlin, ancien directeur d'AZF, et à 225.000 euros d'amende Grande Paroisse, propriétaire du site, filiale de Total.
Mais en janvier dernier, la Cour de cassation a annulé cette condamnation et désigné la Cour d'appel de Paris pour organiser le nouveau procès, qui devrait avoir lieu début 2017.
Rappel : AZF c'était le 21 septembre 2001
Le 21 septembre 2001, une explosion ressentie à des dizaines de kilomètres à la ronde avait soufflé le complexe chimique AZF (AZote Fertilisants, filiale de la société Grande Paroisse, elle-même filiale du groupe Total) et dévasté les alentours.
Bilan: 31 morts et 2.500 blessés.