Le tribunal correctionnel de Toulouse a reconnu "la faute involontaire" du conducteur du poids lourd et la responsabilité de l'entreprise de transport. L'assurance du camion, qui avait déposé un recours a été deboutée de son recours et pourrait être obligée de verser une indemnisation.
C'est un immense soulagement que l'on pouvait lire sur le visage grave et triste de Marie-Carole Tessier, la maman de Lisa, 15 ans, tuée dans l'effondrement du pont de Mirepoix, le 15 novembre 2019.
Quelques minutes plus tôt ce 5 décembre 2024, le tribunal correctionnel de Toulouse a ordonné l'amende maximale de 75 000 euros à l'encontre de l'entreprise de transport, dont le chauffeur et dirigeant était également mort lors de cet accident.
Ce faisant, le juge a reconnu "la faute involontaire" du conducteur qui s'était engagé imprudemment sur l'édifice.
Durant l'audience, qui s'est déroulée le 26 novembre dernier, l'expert avait été formel sur ce point en mettant en cause la charge de 60 tonnes infligée à cet ouvrage pouvant en supporter 19.
Questions sans réponse
La société de transport étant aujourd'hui en liquidation judiciaire, cette condamnation restera donc symbolique mais indispensable pour la famille de Lisa. Restait également le combat face à l'assurance du camion.
Cette dernière refusait à ce jour toute indemnisation invoquant une clause d'exclusion figurante au contrat. Le tribunal a débouté la compagnie et a ouvert ainsi la possibilité à une prise en charge. L'assurance a désormais dix jours pour faire appel.