Procès de Jean-Baptiste Rambla pour le meurtre de Cintia Lunimbu : de l'affaire Ranucci aux assises de Toulouse

Jean-Baptiste Rambla comparaît devant la cour d'assises de Toulouse à partir de lundi, pour le meurtre de Cintia Lunimbu, en 2017. L'homme, déjà condamné en 2008 pour meurtre, n'est autre que le frère de Marie-Dolorès Rambla, assassinée en 1974, victime dans l'affaire dite du "Pull-over rouge".

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C'est un homme au lourd passé qui comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises de Toulouse.

Jean-Baptiste Rambla a tué Cintia Lunimbu, en juillet 2017, à Toulouse où il vivait depuis peu. La jeune femme, âgée de 21 ans, était inconnue de lui. Il l'a tuée de plusieurs coups de couteau, dans son appartement, avant de disparaître. A l'époque, la famille de Cintia Lunimbu, inquiète d'être sans nouvelles depuis plusieurs jours, donne l'alerte. Les services de secours la découvrent gisant dans son sang : les premières constatations ne laissent aucun doute sur l'origine criminelle du décès.

Les enquêteurs retrouvent une empreinte biologique au domicile de la victime. Elle correspond au profil génétique de Jean-Baptiste Rambla, en liberté conditionnelle. L'homme en effet a été condamné en 2008 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à 18 ans de prison pour le meurtre de sa patronne, Corinne Beidl, commis quatre ans plus tôt.

Jean-Baptiste Rambla est interpellé en août 2017 dans le Var et placé en garde-à-vue. Après avoir dans un premier temps nié le meurtre de Cintia Lunimbu, il finit par le reconnaître, sans toutefois expliquer clairement son geste. Si ce n'est par son passé.

Car Jean-Baptiste Rambla, avant de commettre ces crimes, a été une victime. Il n'est autre que le petit frère de Marie-Dolorès Rambla, enlevée et assassinée en 1974 à Marseille. Agé de six ans, il était avec sa soeur lorsqu'un homme les a abordés, prétextant avoir perdu son chien. Jean-Baptiste Rambla part à la recherche de ce dernier et quand il revient, sa soeur a disparu. Son corps est retrouvé le lendemain dans une champignonnière. Il porte les traces d'une dizaine de coups de couteau.

Victime et témoin-clé

Jean-Baptiste Rambla devient le témoin-clé de ce crime. Plusieurs signalements mènent les enquêteurs sur la piste de Christian Ranucci, le frère de Marie-Dolorès ne le reconnaît pas, pas plus que son véhicule. Reconnu coupable, Christian Ranucci est condamné et exécuté en 1976. Deux ans plus, l'ouvrage de Gilles Perrault, "Le pull-over rouge" émet l'hypothèse de son innocence. La polémique enfle en France et parmi les arguments des défenseurs de Christian Ranucci, il y a le fait que Jean-Baptiste Rambla ne l'a pas reconnu.

L'enfant grandit donc avec une double culpabilité : celle d'avoir survécu et celle de ne pas avoir reconnu l'homme dont son père, Pierre Rambla, est convaincu de la culpabilité.

A quel point ce passé si lourd pèsera-t-il à l'audience qui commence lundi 14 décembre à la cour d'assises de Toulouse ? Jean-Baptiste Rambla, jugé pour meurtre en récidive, risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi 18 décembre.

 

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