Une grande partie de la deuxième journée du procès en appel a été consacrée à l'examen de personnalité d'Abdelkader Merah. Son épouse, Yamina, est venue témoigner à la barre et a contredit sur plusieurs points plusieurs propos de son mari.
Ses premiers mots à la barre ont été adressés aux familles des victimes : "Je voudrais partager la tristesse et la compassion pour les familles des victimes, j’imagine que c’est très dur pour eux".
Yamina, hijab gris, long gilet noir, ne cache pas son émotion et sa nervosité à la barre. Ce qui n'empêche pas la jeune femme de 36 ans de défendre son époux, Abdelkader Merah.
"On est tous en colère, on aurait tous aimé que Mohamed #Merah soit là à sa place, moi la première. Mon mari est gentil, serviable, et pas violent. Je le connais depuis que j'ai 19 ans" dit la jeune femme, hijab gris, long gilet noir sur chemise rayée noire et blanche.
— corinne audouin (@cocale) 26 mars 2019
Très rapidement le débat arrive sur le terrain des voyages en Egypte évoqués un long moment avec Abdekader au cours de la journée. La présidente la questionne. "Est ce que votre mari y prenait des cours d'arabe lors de votre premier séjour ? - je ne me souviens pas, répond-t-elle. En revanche, au sujet du deuxième séjour au Caire, elle reconnaît que son mari a bien pris des cours dans une "école coranique".
Un point sur lequel le substitut du parquet général ne manque pas de demander des précisions. "Abdelkader fréquentait une école d'arabe littéraire et une école coranique." dit Yamina. Ces propos contredisent ceux de son mari, quelques heures plus tôt, qui affirmait que ces séjours égyptiens ne visaient qu'à "approfondir sa connaissance de l'arabe littéraire et n'avaient rien de religieux."
Me Szpiner, l'avocat de la famille Ibn Ziaten pose à son tour des questions à la conjointe d'Abdelkader #Merah: "Pourquoi n'êtes vous pas mariés civilement?"
— helenesergent (@helenesergent) 26 mars 2019
Elle répond du tac-au-tac: "Parce que je ne veux pas m'appeler Merah".
Ce passage à la barre de Yamina est l'occasion de Me Francis Szpiner, avocat de Latifa Ibn Ziaten, d'attaquer. "Pourquoi n'êtes vous pas mariés civilement ?" Sans se tourner, la réponse de la Toulousaine fuse "Parce que je ne veux pas m'appeler Merah."