Avec le déconfinement, le trafic routier s'est densifié et la pollution de l'air est repartie à la hausse. A Toulouse, le taux de dioxyde d'azote a augmenté de 60 % en 15 jours par rapport à la période de confinement.
Depuis le 11 mai dernier et après deux mois de confinement et de baisse généralisée des activités, la circulation a repris progressivement. Les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) ont augmenté sur les axes routiers en lien avec la reprise d’activité, mais sont toujours inférieurs aux concentrations observées les années antérieures.
A proximité des grands axes routiers de la région, la reprise d’activité a eu un impact sur les concentrations de dioxyde d’azote. Les concentrations de NO2 ont augmenté de près de 60% en moyenne ces deux dernières semaines par rapport à la période de confinement. Le dioxyde d'azote est directement lié au trafic routier.
C'est très positif
"Il y a eu une baisse très importante et une amélioration globale de la qualité de l'air durant le confinement", précise Dominique Tilak, directrice générale d'Atmo Occitanie.
Les concentrations observées depuis la levée du confinement à proximité des grands axes routiers, restent de l’ordre de 32% plus faibles qu’en période normale, en raison de la reprise d’activité qui n’est que partielle, insiste Dominique Tilak.
Les conditions météorologiques de début de confinement ont favorisé la formation de particules fines (PM 2,5) dites secondaires sur la région Occitanie. Les émissions issues des dispositifs de chauffage, brûlage des déchets verts et autres, ont été plus importantes qu’en situation normale. Une présence de particules désertiques a également été observée dans l’air fin mars.
Les différentes sources de concentrations de particules fines ne sont pas toutes liées à l'activité humaine. "Pendant le confinement, il n'y a pas eu d'impact notable sur l'évolution de concentrations des sources de particules fines", souligne la directrice d'Atmo Occitanie.
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— Atmo OCCITANIE (@Atmo_oc) May 27, 2020
L'ozone en baisse
La diminution de dioxyde d’azote, principal polluant précurseur de la formation d’ozone, a probablement eu un impact sur la baisse des niveaux moyens d’ozone observés. Les concentrations d’ozone ont été légèrement plus faibles en période de confinement.
Sur la période de confinement, nous avons pu mettre en évidence un profil moyen journalier qui présente des concentrations d'ozone 8% inférieur sur les années précedentes, confirme Dominique Tilak.
La qualité de l’air est un enjeu sanitaire très important. Les polluants atmosphériques ont des impacts sur la santé pouvant entraîner notamment des maladies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers. Selon une étude de Santé Publique France, le nombre de décès est estimé à 48 000 par an.