Un appel à rassemblement a été lancé pour ce mardi 30 avril 17h dans la cour de Sciences Po Toulouse. Selon les informations de France 3 Occitanie, le site universitaire qui abrite l'institut d'études politiques va être fermé par sécurité. Une cinquantaine de manifestants ont malgré tout pu rester à l'intérieur de l'établissement jusqu'à leur expulsion par les forces de l'ordre.
Un appel à rassemblement a été lancé pour ce mardi 30 avril 2024, 17 heures. "Contre le génocide à Gaza et en solidarité aux palestinien•nes victimes des bombardements israéliens, rassemblons-nous ce mardi 30 avril !", peut-on lire dans le texte publié sur les réseaux sociaux. Ce rassemblement est annoncé dans la cour de Sciences Po, à la Manufacture des tabacs. L'université de Toulouse Capitole a décidé de fermer le site.
Fermeture exceptionnelle à 16h30
Face à l'organisation annoncée de ce rassemblement sur le site de la Manufacture des Tabacs qui abrite Sciences Po à Toulouse, décision a été prise d'en fermer exceptionnellement les portes. Une "mesure de précaution", selon nos informations.
"Les cours initialement prévus sur ce site ont été déplacés et nous invitons les personnels à quitter les lieux pour 16h30. Une sortie ultérieure sera toujours possible, encadrée par les agents de sécurité", précise l'avis de fermeture que nous avons pu consulter.
La présidence de l'université de Toulouse Capitole nous a confirmé cette fermeture des locaux de la Manufacture. Elle a été "décidée dans le cadre du plan Vigipirate par obligation de sécurité, le rassemblement n'ayant pas été autorisé".
Une stratégie sans effets puisque comme le rapporte le Collectif Palestine Vaincra sur son compte X "à l'intérieur du bâtiment, des dizaines de personnes sont enfermées". Ils seraient exactement une cinquantaine dans les locaux et une cinquantaine devant les portes de l'établissement.
A l'intérieur du bâtiment, des dizaines de personnes sont enfermées mais dénoncent avec détermination le génocide en cours à Gaza et les partenariats de l'enseignement supérieur français avec des universités israéliennes. pic.twitter.com/FV8HEHsll7
— Collectif Palestine Vaincra (@Collectif_PV) April 30, 2024
D'autres IEP fermés
Les mobilisations propalestiniennes se multiplient sur les différents sites de Sciences Po après celle des étudiants, vendredi 26 avril, à Paris. "Aux États-Unis, plusieurs dizaines d’universités sont occupées pour dénoncer la complicité du gouvernement américain au massacre des Palestiniens et Palestiniennes. En France, les étudiants et étudiantes de Sciences Po Paris ont ouvert la voie à des mobilisations dans plusieurs universités et écoles", peut-on lire dans l'appel à rassemblement toulousain.
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Le rassemblement se veut également un soutien aux étudiants déjà mobilisés et "contre la répression des étudiants et militants mobilisés."
Coups de matraque pour les manifestants
A 19 heures, les manifestants ont été évacués a priori dans le calme par les forces de l'ordre comme on peut le constater dans cette vidéo d'Aude Chéron :
Mais selon plusieurs témoignages, les manifestants ont reçu des coups de matraques à la sortie de l'établissement suscitant la colère de certains enseignants sur les réseaux sociaux. "À cette heure, nous, personnels de l'établissement, n'avons pas reçu la moindre explication de sa direction sur l'entrée des forces de l'ordre et le pourquoi des coups de matraque. Une pensée pour les étudiants, et ma désolidarisation totale à cette décision" dénonce Jérôme Vicente, professeur d'économie de l'Université Toulouse Capitole sur son compte X.
À cette heure, nous, personnels de l'établissement, n'avons pas reçu la moindre explication de sa direction sur l'entrée des forces de l'ordre et le pourquoi des coups de matraque. Une pensée pour les étudiants, et ma désolidarisation totale à cette décision https://t.co/tJNgQz8THI
— jerome vicente 🇺🇦 (@jeromevh) April 30, 2024
À noter que le site de Menton a aussi été fermé exceptionnellement après l'organisation d'un sit-in ce lundi 29 avril au soir. Ce mardi 30, plusieurs dizaines de personnes se sont également retrouvées sur le campus universitaire de Grenoble. Même chose à Saint-Etienne où là encore, il s'agissait de défendre la cause palestinienne.