300 élèves et avocats du barreau de Toulouse ont bloqué dès 13 heures ce mardi les entrées du palais de justice de Toulouse pendant plusieurs heures, pour protester contre le projet de réforme des retraites. Les audiences ont été reportées.
300 avocats ont bloqué l'accès au palais de justice de Toulouse ce mardi après-midi pendant plusieurs heures, entraînant un report des audiences de l'après-midi.
Les avocats ont lancé leur mouvement de grève depuis le 6 janvier dernier, ils demandent l'abandon du projet de loi sur les retraites.
La cause de leur mécontentement : en mettant en place un régime universel par points, le projet prévoit d'absorber la caisse de retraites de l'ordre des avocats et de doubler leurs cotisations (de 14 à 28%). Une hausse qui menacerait la pérennité de nombreux cabinets et de jeunes avocats débutants, dont les ressources proviennent principalement de l'aide juridictionnelle.
Renvois d'audiences du civil et du pénal
Ce mouvement se traduit par le renvoi de très nombreuses audiences au Tribunal de Grande Instance (TGI) et à la Cour d'appel de Toulouse, tant au niveau civil que pénal.Dans cette dernière, 78% des affaires civiles ont été reportées depuis le 6 janvier. Concernant les affaires pénales, la totalité des assises ont été renvoyées, de même que 63% des affaires relatives à l'application des peines et 51 % des appels correctionnels. Pour la détention provisoire, il n'y a quasiment pas eu de report (moins de 2%).
Des remises en liberté pour les étrangers en centre de rétention
En matière de droit des étrangers, la "grève du zèle" avec une multiplication des plaidoiries (assurées bénévolement) pour la défense des personnes placées en centre de rétention administrative a amené à la libération de 44 étrangers depuis le 6 janvier, soit la moitié des personnes placées, selon un communiqué de l'association des avocat-e-s pour la défense des étranger-e-s.
Le reportage d'Auriane Duffaud et de Serge Djian