Les chauffeurs VTC manifestent ce lundi 4 novembre en centre-ville à Toulouse. Ils ont lancé tôt dans la matinée une opération escargot pour protester contre des tarifs de courses qu'ils jugent trop bas. La manifestation a lieu jusqu'en début d'après-midi et devrait être reconduite mardi et mercredi.
Les chauffeurs VTC protestent contre un prix trop bas de leurs courses. Ils mènent une opération escargot en centre-ville et en périphérie de Toulouse ce lundi 4 novembre.
Déjà des perturbations
À partir de 6h30, plusieurs dizaines de véhicules ont fait des "stops" en file indienne à Balma et sur le boulevard de l'Embouchure notamment, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac mais aussi à Tournefeuille. Ils ont aussi ralenti le trafic sur le périphérique en roulant à vitesse limitée.
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— Toulouse Trafic (@tlsetrafic) November 4, 2024
"On nous prend trop de pourcentages on passe trop d'heures dans le véhicule pour certaines courses qui ne sont pas rentables du tout, explique Soufiane Hemi, un des manifestants. Un exemple : on va faire 8 km pour chercher un client, 7 pour le déposer pour 11 € et après on nous enlève 20% sur Bolt et 25% sur Uber. On ne s'en sort pas, ce n’est pas possible. Sans compter des collègues qui sont décédés dans leur voiture d'une crise cardiaque par rapport aux heures qu'ils font, pour pouvoir nourrir leur famille. C'est trop, c'est beaucoup trop ! Il faut faire à peu près 70 heures par semaine pour avoir un salaire décent".
Un autre chauffeur met en cause les plateformes qui font des promotions. "On ne peut pas travailler avec une course à 9€ pour transporter 4 personnes. C'est le même prix que les transports en commun. Personne ne peut s'en sortir. Ils nous demandent d'investir dans des véhicules haut de gamme mais c'est pour eux, nous, on n'a rien".
Surnombre et précarité
Les chauffeurs exigent non seulement une augmentation du prix de la course, mais aussi une limitation du nombre de licences car ils s'estiment trop nombreux pour gagner correctement leur vie.
"Respectez notre travail, revalorisez nos tarifs" réclament-ils. Ils dénoncent les pratiques commerciales des plateformes de réservation comme Uber et Bolt avec des courses trop peu rémunérées, selon les manifestants qui rencontrent des difficultés financières.
Un accord prévoit que la rémunération des chauffeurs ne peut pas être inférieure à un euro du kilomètre mais il ne serait pas respecté. Les chauffeurs disent même rouler à perte. Ils sont allés manifester face aux bureaux d'Uber et Bolt à Toulouse et Tournefeuille.
Ils sont ensuite repartis en centre-ville de Toulouse, dans le secteur Compans-Caffarelli. Les manifestants ont voté la reconduction du mouvement jusqu'à mercredi midi.