À l'issue de la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a célébré la victoire de la "République" mais attend de la "clarté et de la cohérence". Du côté de la France Insoumise, l'eurodéputé Emmanuel Bompard, estime cette élection être celle du "rejet et de la défiance".
"Cette victoire est avant tout celle de la République face à l’extrême droite." C'est par ces mots que Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, a salué la victoire d'Emmanuel Macron, à qui elle a apporté son soutien pour ce deuxième tour face à l'extrême-droite.
Mais l'élue socialiste souligne aussitôt que "cette élection dit beaucoup de la défiance qui traverse notre pays. Les inégalités croissantes, la crainte du déclassement et l’inquiétude des Français pour l’avenir de leurs enfants se sont révélées dans l’abstention et les votes aux extrêmes."
Des propos finalement assez proches de ceux de Manuel Bompard, eurodéputé La France Insoumise du Sud Ouest : "Le président de la République est réélu dans des conditions de rejet, de défiance et sans aucun enthousiasme" estime l'élu LFI.
Face à ce constat, Carole Delga affirme vouloir se battre : "pour que nos candidats de gauche soient soutenus par les électeurs aux législatives. Nous avons besoin d’une opposition crédible pour contrer le programme du président sur les retraites, le RSA, la santé, l'école."
Quelle alliance à gauche ?
Reste à savoir avec quelle gauche. La présidente de Région a refusé de s'allier avec La France Insoumise lors des dernières élections régionales et n'a pas participé au vote au sein de son parti à l'issue du premier tour pour s'allier avec d'autres mouvements de gauche.
"On discute" assure le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon sur l'antenne de France Inter. "J'espère que, dans les prochains jours, on pourra annoncer de bonnes nouvelles" annonce Emmanuel Bompard.