Ernest Wallon, le stade des Rouge et Noir, accueille ce samedi après-midi la finale de la Pro D2 de rugby. Bayonne et Aurillac vont s'y affronter avec au bout une montée en Top 14. Un match à suivre en direct sur notre site internet.
Qui des deux accèdera à l'élite ce samedi ? Bayonne et Aurillac s'affrontent à Toulouse en finale du championnat de Pro D2 de rugby. Si Bayonne fait figure de favori, un an tout juste après sa descente traumatique en Pro D2, Aurillac, qui n'a rien à perdre pourrait bien jouer les trouble-fêtes. La rencontre débute à 16h15, elle est retransmise en direct sur les antennes régionales et les sites internet de France 3.
Le Pays-Basque rayé de la carte de l'élite en 2015
L'image restera gravée dans la mémoire de Jean-Dauger : celle des joueurs de l'Aviron Bayonnais rassemblés au centre du terrain à attendre que ne tombe le couperet de leur relégation, à l'issue de la dernière journée de Top 14 la saison dernière. Une relégation qui a rayé le Pays Basque, place-forte du rugby français, de la carte de l'élite. On connaît la suite : drame autour de la fusion ratée avec Biarritz, départ de nombreux joueurs (Ollivon, Etrillard, Spedding...) et reprise en main réussie de l'équipe par Vincent Etcheto, banni de l'UBB.Chercher une remontée directe en Top 14
Samedi, les Basques se rassembleront de nouveau mais avant le coup d'envoi cette fois et sur la pelouse d'Ernest-Wallon, pour se souder autour d'un objectif loin d'être évident en début de saison : aller chercher leur remontée directe en Top 14 et rejoindre ainsi Lyon, champion de Pro D2. "La pression existe mais ce n'est pas du tout la même que celle du maintien. Ce n'est pas la même saveur. L'énergie n'est pas la même. On joue pour aller chercherquelque chose de fabuleux", confie le troisième ligne Jean-Jo Marmouyet. "Chaque joueur imagine, le soir avant d'aller au lit, comment ça peut se passer. Personnellement, je ne m'imagine pas perdre. J'essaie de positiver pour ne pas avoir d'image négative le jour J", abonde le talonneur Grégory Arganese.
Aurillac, un Petit Poucet qui n'a rien à perdre
Aurillac, Petit Poucet au budget plus de deux fois inférieur à celui de Bayonne (4,7 millions contre plus de 11) qui a surclassé en demi-finale Mont-de-Marsan, finaliste la saison dernière, n'apparaît pas comme la victime idéale. "Nous ne sommes pas favoris, même si Bayonne dit le contraire", insiste son entraîneur Jeremy Davidson. "On est sur les nerfs car c'est une finale, et on va encore tout faire pour montrer un beau visage de nous. On n'a rien à perdre." Mais au contraire tout à gagner. "On sait qu'on est à 80 minutes d'un bonheur immense. C'est peut-être la seule occasion pour la carrière de certains de pouvoir jouer en Top 14", souligne Maxime Petitjean. Capitaine et buteur des Cantaliens, Petitjean a l'expérience pour lui : en 2005, lors de la finale de Pro D2 contre Lyon, il avait arraché la victoire d'Aurillac (21-19) d'une pénalité après la sirène. Malheureusement pour eux, les Auvergnatsavaient ensuite perdu face à Pau, 13e du Top 16, le barrage pour monter dans l'élite.
Onze ans plus tard, les Aurillacois feront tout pour ne pas laisser passer leur chance une deuxième fois. Bayonne garde donc les pieds sur terre: "Les gens nous donnent favoris mais c'est une finale. L'emportera celui qui aura le plus de coeur, le plus d'envie d'aller chercher la victoire. Et là-dessus, on est à égalité, je pense", conclut Arganese.