Les deux boulangeries "Le moulin d'Inès" vont se retrouver sans boulanger en fin de semaine. Depuis d'un mois, le gérant cherche désespérément deux artisans et craint la fermeture. Sans remplaçant, "il n'y aura plus de pain à partir de samedi" 17 juin 2023.
"Si je n'ai pas un boulanger d'ici vendredi, on va devoir mettre la clé sous la porte", déplore David Gerson. Le gérant des boulangeries Le Moulin d'Inès à Blagnac et à Beauzelle cherche désespérément deux boulangers depuis plus d'un mois sans succès.
Pour ces deux établissements, trois artisans fabriquent le pain. Deux sont actuellement en arrêt maladie pour quelques mois, et le dernier quitte l'entreprise en fin de semaine. Sans remplaçants, "il n'y aura plus de pain à partir de samedi", conclut le Blagnacais.
Des CDI entre 1.900 et 2.000 euros net
Heures de nuits, travail certains week-ends... Le patron peine à trouver du personnel avec un peu d'expérience sur ces postes de boulanger où il propose un CDI de 39 heures sur cinq jours par semaine pour un salaire compris entre 1.900 et 2.000 euros net.
Sur une douzaine de candidatures, "soit je trouve des personnes sans aucune expérience, ce qui n'est pas possible dans la situation actuelle, soit ils veulent venir avec des conditions impossibles", rapporte David Gerson. Il assure que les futurs employés auront deux jours de repos consécutif par semaine, et en alternance certains week-ends. "Ils préfèrent être payés moins cher et avoir des horaires plus classiques." D'autres secteurs peinent aussi à trouver de la main d'oeuvre.
"On a déjà réduit nos marges au minimum"
Ce problème de personnel s'ajoute à l'explosion des prix des matières premières et de l'énergie. Par exemple, le prix du beurre a triplé, celui de la farine comme de l'électricité a plus que doublé. "On a déjà réduit nos marges au minimum" en choisissant de laisser au même prix les baguettes, croissants, chocolatines, flûtes. Seulement les pâtisseries et les pains spéciaux ont été augmentés. "On n'avait pas le choix", commente-t-il, notamment avec la concurrence des boulangeries franchisées.
Si aucun boulanger n'est trouvé rapidement, avec le départ de l'un des artisans en fin de semaine, il "pourrait avoir des répercussions importantes" pour les neuf salariés allant "même jusqu'à mettre la clé sous la porte".