Anaïs Barbeau est atteinte d'un handicap moteur depuis sa naissance. Près de Toulouse (Haute-Garonne), la jeune femme de 30 ans a besoin d'aide 24h sur 24. Elle recherche de toute urgence une nouvelle auxiliaire de vie pour prendre le relais de sa famille.
Anaïs Barbeau ne peut pas rester seule dans la journée. Handicapée de naissance et en fauteuil roulant, cette jeune handicapée, qui est aussi blogueuse, cherche de toute urgence une auxiliaire de vie pour cet été.
Urgent : recherche auxiliaire de vie
Plusieurs annonces ont déjà été diffusées sur le site de Pôle Emploi, mais aucune candidate ne s'est présentée pour le poste. Dans l'appartement qu'elle partage avec sa mère, la jeune femme de 30 ans commence à s'inquiéter. Au point de publier des annonces sur les réseaux sociaux : "Je recrute une auxiliaire de vie : 1 samedi sur 2. Parfois des dimanches. Des remplacements en semaine. J'ai 30 ans je suis de Toulouse et j'ai besoin d'aide pour tous les actes de la vie quotidienne. Merci de #RT au max contact en mp. #Recrute"
Anaïs a besoin d'aide 7 jours sur 7 et 24h sur 24. L'équivalent de 3 emplois à plein temps : "J'emploie ma mère et ma belle-sœur", témoigne Anaïs. "Ma mère fait les nuits, ma belle-sœur est présente le matin et une troisième personne est présente l'après-midi et en début de soirée. Le problème, c'est qu'elles doivent prendre des vacances ou parfois s'absenter. Et là ça coince."
De l'aide pour les gestes quotidiens
Anaïs a donc besoin d'une personne supplémentaire, prête à assurer un week-end sur 2 de 9h à 21h le samedi et le dimanche pendant toute l'année. Mais également de façon plus ponctuelle : pendant les congés de sa mère du 21 au 27 août pour assurer les nuits et le 1er septembre de 14h à 21h pour un remplacement.
"J'ai besoin d'aide pour tous les actes de la vie quotidienne, raconte la jeune femme. Du lever, pour aller aux toilettes, m’essuyer, habillage, déshabillage pour la douche, pour les repas, m'aider pour sortir mon chien, faire les courses ou m'accompagner en sortie."
Auxiliaire de vie : un métier en tension
La blogueuse espère ne pas avoir à revivre la solitude avec son handicap : "Il y a quelques années, je me suis retrouvée seule pendant 2 semaines. À l’époque je n'avais pas d'auxiliaire de vie juste ma mère en aidante. J'appelais une voisine dans la journée pour aller aux toilettes car j'avais juste une infirmière pour le lever et la douche. C’était très dur. Je devais me faire à manger seule. C'était risqué."
"C'est très compliqué de trouver quelqu'un aujourd'hui", regrette-t-elle. "Le métier est en tension et mal payé. Moi avec mon allocation pour adulte handicapé, je touche 971 euros par mois. Et j'applique les tarifs du Conseil Départemental en chèque emploi service à 10,90€ de l'heure, congés payés inclus. Je ne peux pas faire mieux..."
Les réseaux sociaux pour témoigner
Malgré ses difficultés, Anaïs garde espoir de trouver une solution dans les temps : "Sinon je serai obligée de pénaliser ma mère ou je resterai seule". Anaïs rêve aujourd'hui d'être plus indépendante et de vivre dans son propre appartement.
En attendant, elle témoigne de sa vie sur les réseaux sociaux et notamment son compte Instagram @blogeusearoulettes : "j'y partage mes écrits, je parle de mon parcours, de mes expériences, je parle de maquillage et je teste aussi l'accessibilité des lieux sur Toulouse."
Anaïs habite route de Revel à Toulouse. Elle lance un appel à tous ceux qui voudraient bien l'aider. Vous pouvez la contacter sur Facebook ou Instagram.