L'Occitanie vieillit et compte d'ores et déjà plus d'habitants de plus de 65 ans que le reste de la France. En 2040, les plus de 85 ans seront deux fois plus nombreux et la dépendance va augmenter en conséquence. L'Agence régionale de santé (ARS) communique ses prospectives.
"Les habitants d’Occitanie sont âgés", c'est le constat que livre l'ARS d'entrée. 22 % ont 65 ans ou plus, contre 20 % en métropole. Sans surprise on retrouve le Lot, le Gers et l’Aveyron parmi les départements où l'âge est le plus élevé. Non seulement par rapport à l'Occitanie, mais aussi à la France.
Autre constat : la population vieillit. "En 2040, 29 % de la population d’Occitanie sera âgée de 65 ans ou plus. La part de ces seniors atteindra même 40 % dans le Lot et 38 % dans le Gers", mentionne l'ARS. Alors que les moins de 20 ans sont aujourd’hui aussi nombreux que les seniors de 65 ans ou plus, l’Occitanie comptera 15 seniors pour 10 jeunes en 2040. La population des seniors atteindra 1,9 million de personnes, soit 44 % de plus qu’en 2018".
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Tous les départements sont concernés. Mais c'est dans les départements où la démographie est la plus dynamique que le nombre de seniors va le plus augmenter : +31 % dans les Hautes-Pyrénées à +53 % en Haute-Garonne.
La perte d'autonomie est au coeur de la problématique. En 2019, 230 000 habitants d’Occitanie sont âgés de 85 ans ou plus, soit 3,9 % de la population régionale contre 3,3 % au niveau national. En Aveyron, dans le Lot, les Hautes-Pyrénées et le Gers, cette part dépasse 4,9 %.
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D'ici à 2040, il faut s'attendre à une évolution du nombre de seniors sévèrement dépendants par département. La plus forte hausse est attendue dans le Gard, l’Hérault, l’Aude et le Tarn-et-Garonne
Actuellement, près de 20% des plus de 85 ans sont hébergées dans un service de moyen ou long séjour, principalement en Ehpad. La grande majorité sont des femmes. Un résident sur deux présente des troubles du comportement. 63 % des personnes accueillies sont très dépendantes et nécessitent une présence/surveillance permanente.
Retarder la dépendance
L'objectif affiché de l'ARS est de retarder l’entrée dans la dépendance par le repérage de la fragilité. C'est la raison pour laquelle l’ARS finance le programme ICOPE à hauteur de 12 M€.
Il participe au maintien à domicile des personnes âgées, avec un accompagnement plus soutenu si besoin, une offre d'accueil temporaire ou de jour, une offre de soutien pour l’aidant, un habitat inclusif ou des résidences en autonomie.
Dans le cadre du Ségur de la santé, 100M€ sont investis pour l’adaptation et la transformation des EHPAD. L'autre grand pôle est l'amélioration de l'attractivité des métiers dits "du grand âge" avec plus de 246M€ versés aux établissements pour financer des mesures de revalorisation salariale.
