C'est un défi important de ces prochaines années, celui du bien vieillir, vieillir en bonne santé. Des médecins et des chercheurs vont travailler ensemble à Toulouse au sein d'un institut hospitalo-universitaire. Son lancement a été annoncé ce mardi.
Un institut hospitalo-universitaire (IHU) fédérant médecins et chercheurs pour favoriser la recherche en faveur du "vieillissement en bonne santé" a été lancé mardi à Toulouse. "Le but de cet IHU, c'est d'aller vers le bien vieillir, c'est-à-dire garder nos fonctions pour continuer à faire ce qui est important pour chacun d'entre nous", a précisé le professeur Bruno Vellas, son président-fondateur, lors de son lancement.
"On va vivre en moyenne 30% de notre vie après 60 ans, et nos sociétés n'ont jamais été confrontées à ce phénomène, ça peut être une chance si on vit ce vieillissement de manière active, productive, ou une catastrophe s'il continue massivement à se faire massivement vers la dépendance", a-t-il ajouté. L'IHU doit permettre de "réunir des équipes de recherche, celles du CHU de Toulouse, de l'Université Paul-Sabatier et de l'Inserm", autour des questions liées au vieillissement, a indiqué Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse.
De 10 à 15 millions d'euros de budget annuel
Une "centaine de chercheurs" est dédiée au projet pour un budget actuel "de 10 à 15 millions d'euros" afin de placer Toulouse "parmi les 4-5 grands centres de recherche dans le monde dédiés à cette thématique-là". L'IHU de Toulouse baptisé "HealthAge - géroscience & prévention" fait partie des 12 nouveaux IHU annoncés en mai 2023 par le président de la République, Emmanuel Macron, en complément des sept déjà existants en France. "C'est à Toulouse qu'a été créé le premier gérontopôle labellisé par le ministère de la Santé, ici qu'a été créé le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur le vieillissement et la fragilité et c'est maintenant ici qu'est créé le premier institut sur la longévité en santé", s'est félicité M. Vellas, insistant sur la nécessité d'améliorer la médecine préventive pour une vieillesse en meilleure santé.