Six sociétés sont candidates au rachat total ou partiel des activités de Scopelec, premier groupe coopératif français pour les réseaux de fibre optique. L'entreprise a été placée en redressement judiciaire en septembre.
Six sociétés sont candidates au rachat total ou partiel des activités de Scopelec. Cette entreprise est le premier groupe coopératif français spécialisé dans la pose de la fibre optique et l'entretien des réseaux de cuivre.
Les sociétés Alsatis, Circet, Kyntus, Newscope, Solutions 30 et Foliateam ont présenté au tribunal de commerce de Lyon des offres de reprise en plan de cession, partielles et totales de l'activité et des actifs. Des offres présentées dans un but de sauvegarde au bénéfice de la société Scopelec S.A. et sa filiale indirecte Setelen. Le nouveau président de Scopelec semble "la meilleure sur le plan social", relate l'AFP (Agence France Presse).
Ralph Blindauer, avocat du comité économique et social de Setelen, première filiale de Scopelec, estime que seules deux offres globales, celles de Circet et de Newscope, peuvent intéresser le CSE.
250 emplois maintenus ?
"L'offre de Circet (100.000 euros) est solide financièrement mais celle de Newscope (2 euros) est meilleure sur le plan social". L'offre de Newscope est celle du nouveau président du directoire de la SCOP depuis septembre 2022, Carlos Verkaeren. "Elle promet de sauvegarder plus d'emplois, environ 250, contre 175 côté Circet", explique maître Blindauer.
"Mais il faut que les salariés soient convaincus de prendre des parts sociales dans la Scop puisqu'une partie du financement repose là-dessus et ils ont été un peu refroidis par l'expérience Scop chez Scopelec".
Plus gros groupe coopératif de France (3.600 salariés et 475 M€ de chiffre d'affaires en 2021), Scopelec est une société coopérative et participative (Scop), à savoir que ses salariés détiennent le capital (74,8% en l'occurence) et le pouvoir de décision.
Coup dur en 2021
Elle a été créée en 1973, la grande époque des coopératives ouvrières, à Revel. son siège se situe dans le Tarn et la majorité de ses employés en Occitanie se trouvent à Saint-Orens-de-Gammeville en Haute-Garonne. La SCOP a perdu un gros contrat avec Orange en 2021, avec qui elle travaille en tant que sous-traitant. L'opérateur assurait 40% de son chiffre d'affaires. De 3.600 salariés en France, elle est passée à 2.300 avec les départs volontaires depuis les difficultés financières.
Le tribunal de Lyon l'a placée en redressement judiciaire en septembre 2022. Il rendra sa décision sur les offres de reprise lors d'une audience le 8 décembre.